Les formalités de cession de fonds de commerce
Vendre ou reprendre un fonds de commerce suppose de suivre un formalisme précis, dans un ordre bien établi.
Enregistrement de l’acte de cession
L’acte de cession doit être enregistré auprès du service des impôts (bureau de l’enregistrement) du lieu de situation du fonds, dans un délai d’un mois à compter de la signature. Cet enregistrement permet notamment de fixer la fiscalité applicable sur la transaction.
Publicité légale et opposabilité
La cession doit ensuite faire l’objet d’une double publicité : une insertion dans un journal d’annonces légales et une publication au BODACC (Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales), à la charge de l’acquéreur. Ces démarches garantissent l’opposabilité de la vente aux tiers, et ouvrent notamment un délai de 10 jours pour que les créanciers du cédant puissent faire valoir leurs droits.
Information obligatoire des salariés
Si l’entreprise compte moins de 250 salariés, elle doit informer ces derniers de l’existence d’un projet de cession du fonds, au plus tard deux mois avant la conclusion du contrat de vente. Cette obligation, issue de la loi sur l’économie sociale et solidaire (ESS), vise à permettre aux salariés de se porter acquéreurs s’ils le souhaitent. Sont exclus de cette obligation les fonds artisanaux, ruraux ou libéraux, les transmissions familiales (au conjoint, à un enfant…), les successions, et les entreprises en procédure collective.
Déclaration au Centre de formalités des entreprises (CFE)
Dernière étape : le dépôt du dossier auprès du CFE compétent. Il s’agit ici d’officialiser la modification de l’exploitation (pour le repreneur) et la radiation (pour le cédant). Ce passage au CFE permet de mettre à jour les registres administratifs et d’achever la cession sur le plan juridique.