En bref
Conjncture dans les services : une situation stable
Sur le plan national, la Banque de France indique que l’activité dans les services ralentit en décembre. C’est le cas dans la plupart des branches.
En Auvergne-Rhône-Alpes, la conjoncture dans les services a poursuivi sa progression, certes à un rythme ralenti et assez modeste, soutenu notamment par les activités informatiques et le travail temporaire (Cf Banque de France).
En Haute-Savoie, la tendance est stable pour les chiffres d’affaires au 4ème trimestre. Les situations sont toutefois contrastées selon les branches d’activité.
Bilan 2016 : Les chiffres d’affaires ont connu une progression stabilisée en fin d’année ; les trésoreries se sont améliorées également mais restent à un niveau insuffisant. Enfin, les investissements et l’emploi sont en retrait depuis le milieu d’année.
Evolution par branche : La situation est favorable pour l’immobilier et l’amélioration enregistrée début 2015 se poursuit en 2016 même si l’on observe un ralentissement au 4ème trimestre. Pour les services aux entreprises, après un net ralentissement observé début 2016, les chiffres d’affaires ont connu une progression significative au 4ème trimestre 2016.
Pour les transports, un retournement de situation est enregistré courant 2016 avec des chiffres d’affaires qui ont nettement progressé au 3ème trimestre 2016 puis qui se sont stabilisés au 4ème trimestre.
Enfin, l’activité, qui avait repris des couleurs fin 2015 s’est dégradée courant 2016 pour la restauration.
Evolution par zone géographique : les niveaux d’activité sont contrastés, en hausse pour le Bassin annécien et la Vallée de l’Arve, stable pour le Chablais et toujours en retrait pour le Genevois.
Perspectives : Elles sont mieux orientées pour les trésoreries mais à un niveau insuffisant, stables pour les chiffres d’affaires contrairement aux investissements et à l’emploi, dont les prévisions restent en retrait. En Auvergne-Rhône-Alpes, les prévisions sont optimistes, seules les entreprises du transport routier font preuve d’une certaine prudence (Cf Banque de France). Au niveau France, les chefs d’entreprise interrogés pensent que l’activité devrait progresser en janvier, à un rythme plus soutenu (Cf Banque de France).
EVOLUTION DES PRINCIPAUX INDICATEURS

*différence entre la proportion de répondants ayant exprimé une opinion positive et celle ayant exprimé une opinion négative
Restauration
L’activité, qui avait repris des couleurs fin 2015 s’est dégradée courant 2016 et les soldes d’opinion de tous les indicateurs sont redevenus négatifs au 4ème trimestre 2016 (à savoir que le nombre d’entreprises signalant une baisse est redevenu plus important que celui signalant une hausse). L’emploi s’est maintenu tout au long de l’année puis s’est tendu fin 2016. Les chiffres d’affaires se sont progressivement dégradés. Les trésoreries sont restées tendues et les investissements se sont contractés depuis la mi-2016.
Les raisons qui expliquent les baisses de chiffres d’affaires sont le contexte économique global ainsi que celui du secteur de la restauration ; sont également cités le manque de neige, les vacances scolaires mal positionnées ainsi que Noël qui est tombé le week-end cette année.
Au niveau de la région, l’activité progresse légèrement dans son ensemble mais apparaît contrastée selon les segments. Si le tourisme d’affaires et la restauration se sont plutôt bien comportés, le manque de neige a pesé sur le tourisme de loisirs (cf Banque de France).
En France, selon l’Insee, le climat des affaires s’améliore légèrement mais à un niveau insuffisant.
Perspectives : Elles sont légèrement mieux orientées pour l’emploi et les trésoreries. Par contre, même si les perspectives pour les chiffres d’affaires et les investissements sont stables, elles restent à un niveau insuffisant.
EVOLUTION DES PRINCIPAUX INDICATEURS

*différence entre la proportion de répondants ayant exprimé une opinion positive et celle ayant exprimé une opinion négative
Immobilier
La conjoncture est favorable pour l’immobilier et l’amélioration enregistrée début 2015 se poursuit en 2016 même si l’on observe un ralentissement au 4ème trimestre (phénomène déjà observé au 4ème trimestre 2015). Parmi les explications mises en avant, la période électorale peu propice aux décisions est citée.
Toutefois, ces bons résultats sont sans incidence sur l’emploi et les investissements qui se maintiennent, après avoir légèrement ralenti au 2ème trimestre. Par contre, malgré une légère éclaircie au trimestre précédent, les trésoreries restent très tendues ; ce sont ainsi 31 % des entreprises ayant répondu à l’enquête qui signalent une baisse (elles étaient 10 % au 3ème trimestre 2016) ; ce sont 49 % qui indiquent une stabilité (76 %) et 20 % une progression (14 %).
En France, le climat des affaires s'améliore légèrement. Les soldes sur l'activité passée et la demande prévue augmentent de nouveau (cf Banque de France).
Perspectives : Les tendances sont à l’amélioration pour les chiffres d’affaires et les trésoreries contrairement à l’emploi qui se maintient et aux investissements qui sont en retrait. Au niveau France, l’Insee indique que les perspectives générales se situent solidement au-dessus de leur normale.
EVOLUTION DES PRINCIPAUX INDICATEURS

*différence entre la proportion de répondants ayant exprimé une opinion positive et celle ayant exprimé une opinion négative
Services aux entreprises
Après un net ralentissement depuis le début de l’année, les chiffres d’affaires ont connu une progression significative au 4ème trimestre 2016. Ce sont ainsi 44 % des entreprises ayant répondu à l’enquête qui signalent une hausse des chiffres d’affaires, elles étaient 21 % au trimestre précédent. Elles sont 31 % à signaler une stabilité contre 49 % au trimestre précédent. Les trésoreries et l’emploi se sont stabilisés depuis le milieu de 2016. Quant aux investissements, ils ont décroché au 4ème trimestre après s’être redressés puis maintenus courant de l’année.
En région, pour l’ingénierie/études techniques, les tendances de 2016 ont été à la stabilité de l’activité, à un niveau globalement satisfaisant. Pour les agences de travail temporaire, l’activité est restée bien orientée et toujours en nette progression, tirée par l’industrie, le BTP et la logistique. Enfin, dans la continuité des mois précédents, l’activité s’est encore consolidée en décembre pour les activités informatiques/traitement de données.
Perspectives : Elles sont relativement stables pour les chiffres d’affaires et les investissements (mais à un niveau bas pour ce dernier indicateur) ; par contre, les tendances ne sont pas favorables pour l’emploi et les trésoreries.
EVOLUTION DES PRINCIPAUX INDICATEURS

*différence entre la proportion de répondants ayant exprimé une opinion positive et celle ayant exprimé une opinion négative
Transports
Retournement de situation pour les transports courant 2016 avec des chiffres d’affaires qui ont nettement progressé au 3ème trimestre 2016 puis que se sont stabilisés au 4ème trimestre. Tous les indicateurs sont redevenus positifs (c’est-à-dire qu’il y a désormais plus d’entreprises qui signalent une hausse qu’une baisse) ; seules les trésoreries restent très tendues malgré une légère amélioration au trimestre précédent.
En Auvergne-Rhône-Alpes, les tendances ont été satisfaisantes, portées essentiellement par l’approvisionnement des distributeurs en vue des fêtes de fin d’année. Toutefois, l’activité a ralenti en fin d’année notamment de la part de la clientèle industrielle (cf Insee).
Au niveau France, dans le transport routier de marchandises, le climat des affaires s'améliore franchement (+ 4 points). Les soldes sur l'activité et la demande prévues, ainsi que sur les effectifs, passés et prévus, augmentent nettement (cf Banque de France). Toutefois, les chefs d’entreprises, déjà confrontés à des difficultés notamment liées à la concurrence des pays de l’est ainsi qu’aux limitations de circulation liées à la pollution, suivent de très près l’offensive d’Uber, avec sa plateforme UberFreight qui démarre aux Etats-Unis (Uber reproduit son modèle de mise en relation entre chauffeurs et clients, comme il le fait pour le transport de personnes).
Perspectives pour le transport routier de fret : Malgré l’éclaircie enregistrée sur la fin de 2016, les prévisions ne sont pas optimistes et tous les indicateurs sont en retrait. En région, les perspectives d’activité sont réservées pour les premiers mois de l’année mais les effectifs devraient être préservés (cf Banque de France).
EVOLUTION DES PRINCIPAUX INDICATEURs

*différence entre la proportion de répondants ayant exprimé une opinion positive et celle ayant exprimé une opinion négative
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