En bref
Conjoncture dans le commerce de détail : un niveau d'activité insatisfaisant
Pour la Banque de France, au niveau national, les ventes du commerce de détail augmentent de 0,3 % sur les trois derniers mois (données en volumes cvs-cjo*). Les ventes de produits alimentaires fléchissent (-0,7 %) tandis que celles de produits industriels progressent (+1,4 %). Les ventes augmentent notamment pour l’automobile, l’habillement-textile et les meubles au 4ème trimestre.
En Haute-Savoie, la tendance reste dégradée. Les chiffres d’affaires sont restés stables mais à un niveau insatisfaisant, tout comme les trésoreries. Les chiffres d’affaires sont en baisse pour 44 % des commerçants ayant répondu à l’enquête (ils étaient 48 % au 3ème trimestre et 50 % au 2ème trimestre 2016) et en hausse pour 20 % (contre 27 % et 29 % pour les deux derniers trimestres). L’emploi, qui se maintenait, se contracte et les investissements restent en retrait.
La fréquentation est en baisse, y compris la fréquentation touristique.
Le panier moyen n’a pas progressé ; il est en hausse pour 18 % des commerçants ayant répondu à l’enquête (13 % au trimestre précédent), stable pour 42 % (57 %) et en baisse pour 40 % (30 %).
Zoom sur les fêtes de fin d’année : Un commerçant sur deux considère que le niveau d’activité a été en baisse ; ils sont 18 % à indiquer une stabilité et 33 % une hausse.
Zoom sur le démarrage des soldes : 62 % des commerçants ayant répondu à l’enquête indiquent une baisse, 24 % une stabilité et 14 % une hausse. Toutes les branches sont globalement en retrait ; l’impact constant du e-commerce explique en partie ces diminutions que ce soit pour l’équipement de la personne, de la maison, la santé/beauté ou la culture/loisirs/cadeaux.
Evolution par branche : Légère amélioration pour les chiffres d’affaires de la branche santé/beauté au 4ème trimestre 2016, après une stabilité à un niveau bas tout au long de l’année. Pour l’équipement de la maison, les chiffres d’affaires se sont légèrement redressés fin 2016 et retrouvent leur niveau du 4ème trimestre 2015. Au 4ème trimestre 2016, retournement de tendance pour l’alimentaire. En effet, tous les indicateurs sont à nouveau en retrait à l’exception des chiffres d’affaires qui progressent mais restent à un niveau insuffisant. Au 4ème trimestre, la situation est toujours très dégradée pour l’équipement de la personne et tous les indicateurs sont en retrait à l’exception de l’emploi qui se maintient. Enfin, malgré les fêtes de fin d’année, la situation ne s’est pas améliorée au 4ème trimestre 2016 avec des chiffres d’affaires et des trésoreries en fort retrait pour la branche culture/loisirs/cadeaux
Evolution par zone géographique : les chiffres d’affaires sont en retrait pour tous les territoires.
Perspectives : Les tendances sont à nouveau moins bien orientées, contrairement aux deux derniers trimestres.
*Données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables.
Evolution des principaux indicateurs (par rapport à la même période de l'année précédente)

Evolution en soldes d'opinion, c'est-à-dire la différence entre la proportion de répondants ayant exprimé une opinion positive et celle ayant exprimé une opinion négative
Alimentaire
Au 4ème trimestre 2016, retournement de tendance pour l’alimentaire. En effet, tous les indicateurs sont à nouveau en retrait à l’exception des chiffres d’affaires qui progressent mais restent à un nouveau insuffisant (situation identique tout au long de l’année). 45 % des commerçants ayant répondu à l’enquête signalent une baisse de chiffre d’affaires, 21 % une diminution des investissements et 30 % une baisse des trésoreries.
Les commerçants qui indiquent une baisse de chiffres d’affaires l’expliquent principalement par la conjoncture globale ; sont également citées les conditions météorologiques défavorables.
Enfin, les Français réalisent des arbitrages dans leur budget alimentaire ; un récent sondage met en avant que les Français veulent consommer de manière plus durable mais qu’ils restent préoccupés par leurs finances. Ainsi, 71% disent consommer des produits sains, 70% privilégient les produits régionaux ou issus de circuits courts, 67% essaient de réduire la quantité de nourriture qu'ils jettent et 62% passent plus de temps à cuisiner eux-mêmes.
Perspectives : elles sont moins bien orientées et le pourcentage de commerçants indiquant une stabilité de leur activité passe de 60 à 41 % et ceux envisageant une baisse passe de 12 à 25 %
Evolution des principaux indicateurs (par rapport à la même période de l'année précédente)

*Evolution en soldes d'opinion, c'est-à-dire la différence entre la proportion de répondants ayant exprimé une opinion positive et celle ayant exprimé une opinion négative
Equipement de la Personne
Au 4ème trimestre, la situation est toujours très dégradée et tous les indicateurs sont en retrait à l’exception de l’emploi qui se maintient. Les chiffres d’affaires, qui se sont effondrés au 2ème trimestre, ne se sont pas redressés ; ce sont ainsi 71 % des commerçants ayant répondu à l’enquête qui signalent une baisse (68 % au trimestre précédent), 18 % une stabilité (12 %) et 11 % une progression (20 %).
Les raisons qui expliquent le bas niveau pour les chiffres d’affaires sont principalement la conjoncture globale mais sont également citées les conditions climatiques défavorables ainsi que la baisse de la fréquentation.
Selon le dernier baromètre sur les tendances de consommation de mode du cabinet Simon Kucher Partners, l'habillement n'a pas fini de faire les frais de la crise. Les consommateurs français auront dépensé en moyenne cette année 2 % de moins lors de leurs sorties shopping ; par ailleurs, la part des gros consommateurs, habitués à dépenser plus de 300 euros en moyenne lors d'une virée shopping, a chuté de 2,7 % cette année par rapport à 2015.
Perspectives : les prévisions sont très dégradées pour les trois prochains mois : 44 % des commerçants ayant répondu à l’enquête signalant une baisse d’activité, 48 % une stabilité et seulement 8 % une progression.
Evolution des principaux indicateurs (par rapport à la même période de l'année précédente)

*Evolution en soldes d'opinion, c'est-à-dire la différence entre la proportion de répondants ayant exprimé une opinion positive et celle ayant exprimé une opinion négative
Equipement de la Maison
Les chiffres d’affaires se sont légèrement redressés fin 2016 et retrouvent leur niveau du 4ème trimestre 2015, où ils avaient connu une nette amélioration. 16 % des commerçants ayant répondu à l’enquête indiquent un chiffre d’affaires en baisse (ils étaient 48 % au trimestre précédent), 63 % une stabilité (16 %) et 21 % une hausse (36 %).
Cette légère amélioration impacte les trésoreries qui se redressent faiblement. 26 % des commerçants ayant répondu à l’enquête indiquent des trésoreries en baisse (ils étaient 46 % au trimestre précédent), 48 % une stabilité (39 %) et 26 % une hausse (15 %).
La situation est inverse pour l’emploi et les investissements qui restent dégradés.
Perspectives : elles restent stables mais à un niveau insatisfaisant.
Evolution des principaux indicateurs (par rapport à la même période de l'année précédente)

*Evolution en soldes d'opinion, c'est-à-dire la différence entre la proportion de répondants ayant exprimé une opinion positive et celle ayant exprimé une opinion négative
Culture / Loisirs / Cadeaux
Malgré les fêtes de fin d’année, la situation ne s’est pas améliorée au 4ème trimestre 2016 avec des chiffres d’affaires et des trésoreries en fort retrait ; ce sont ainsi 56 % des commerçants ayant répondu à l’enquête qui signalent une baisse de chiffres d’affaires (ils étaient 41 % au trimestre précédent et 29 % au 1er trimestre) ; ils sont 15 % à indiquer des chiffres d’affaires en progression (ils étaient 23 % au trimestre précédent et 29 % au 1er trimestre).
Les investissements sont légèrement moins dégradés au 4ème trimestre 2016. Quant à l’emploi, il se maintient comme au trimestre précédent.
La raison qui explique cette baisse de chiffres d’affaires est principalement la conjoncture.
Au niveau national, un bilan en demi-teinte pour le marché français du jouet (Figaro Economie 19/01/2017) :
Après un 1er semestre dynamique, les professionnels étaient plein d'espoir pour la fin d'année. La saison a pourtant eu du mal à démarrer, le gros des ventes a été réalisé au cours des deux semaines précédant Noël.
Perspectives : elles sont à nouveau moins favorables, après un trimestre qui laissait entrevoir une amélioration et des soldes d’opinion redevenus positifs, c’est-à-dire que le pourcentage d’entreprises signalant une hausse de leur niveau d’activité était redevenu supérieur à celui signalant une baisse.
Evolution des principaux indicateurs (par rapport à la même période de l'année précédente)

*Evolution en soldes d'opinion, c'est-à-dire la différence entre la proportion de répondants ayant exprimé une opinion positive et celle ayant exprimé une opinion négative
Santé / Beauté
Légère amélioration pour les chiffres d’affaires de la branche santé/beauté au 4ème trimestre 2016, après une stabilité à un niveau bas tout au long de l’année. La situation est légèrement plus favorable également pour les investissements, mais qui reste très inférieure à celle du 4ème trimestre 2015. L’emploi s’est maintenu toute l’année. Quant aux trésoreries, elles ont été en dents de scie ; ce sont ainsi 41 % des entreprises ayant répondu à l’enquête qui signalent une baisse (elles étaient 28 % au trimestre précédent), 38 % une stabilité (52 %) et 22 % une progression (20 %).
Les commerçants qui indiquent une baisse de chiffres d’affaires l’expliquent principalement par la conjoncture globale. Ceux qui indiquent une hausse l’expliquent par les conditions météorologiques favorables.
Selon une étude de l’Insee, les Français ont dépensé 84 milliards d’euros, soit 3 000 euros par ménage, pour prendre soin de leur apparence physique. L’Insee a par ailleurs mis en évidence une autre tendance sur le long terme : la réduction de la part des vêtements et des chaussures au profit des soins et biens personnels (beauté, coiffure…) et, dans une moindre mesure, des effets personnels (bijoux, sacs…).
Perspectives : elles sont à nouveau pessimistes, après un trimestre qui laissait entrevoir une amélioration.
Evolution des principaux indicateurs (par rapport à la même période de l'année précédente)

*Evolution en soldes d'opinion, c'est-à-dire la différence entre la proportion de répondants ayant exprimé une opinion positive et celle ayant exprimé une opinion négative
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