En bref
Situations contrastées
Sur le plan national, la Banque de France indique que l’activité dans les services progresse légèrement fin 2015. Les services aux entreprises sont en hausse, notamment l’intérim et l’information-communication. Quant aux trésoreries, elles se réduisent légèrement.
En Rhône-Alpes, alors que la tendance globale est plutôt satisfaisante ces derniers mois, l’activité est stable en décembre, freinée par les conséquences des attentats de novembre, principalement dans l’hébergement-restauration. Les autres secteurs clôturent 2015 sur un courant d’affaires favorablement orienté (Cf Banque de France).
En Haute-Savoie, la situation est plus favorable qu'au trimestre précédent ; tous les indicateurs progressent à l’exception de l’emploi qui est stable. Ce trimestre, le solde d’opinion des investissements s’améliore et redevient positif (solde entre la proportion de répondants ayant exprimé une opinion positive et celle ayant exprimé une opinion négative).
Evolution par branche : La situation, qui s’était fortement dégradée depuis le 3ème trimestre 2014 pour la branche de la restauration, semble avoir retrouvé des couleurs, malgré le contexte global et notamment le manque de neige. L’amélioration enregistrée depuis le 4ème trimestre se poursuit mais de manière plus modérée pour l’immobilier. L’année 2015 aura été une nouvelle année difficile pour le transport, à l’exception du 2ème trimestre qui a connu un léger sursaut. Enfin, pour les services aux entreprises, la progression d'activité enregistrée depuis le 2ème trimestre se poursuit.
Evolution par zone géographique : les zones d’Annecy, du Genevois et du Chablais progressent, de manière moins marquée pour cette dernière. Seule la zone de l’Arve connaît une situation plus délicate.
Evolution des principaux indicateurs (trimestre n/trimestre n-1, en solde d'opinion*)

*différence entre la proportion de répondants ayant exprimé une opinion positive et celle ayant exprimé une opinion négative
Perspectives : elles sont toujours favorables, même si l’optimisme s’est un peu tassé. En termes de chiffres d’affaires, ce sont 28 % des entreprises qui signalent une progression (elles étaient 46 % au 3ème trimestre) et 48 % une stabilité (39 %).
En Rhône-Alpes, les prévisions sont optimistes dans un contexte de prix toujours serrés. En France, les chefs d’entreprise tablent sur une hausse de l’activité en début d’année (Cf Banque de France).
Restauration
La situation, qui s’était fortement dégradée depuis le 3ème trimestre 2014, semble avoir retrouvé des couleurs, malgré le contexte global et notamment le manque de neige ; ce sont ainsi près de 45 % des entreprises interrogées qui signalent un niveau d’activité en hausse et 31 % une stabilité.
Les chiffres d’affaires et les investissements se sont redressés mais sans impact sur les trésoreries ; ce sont ainsi 57 % des entreprises ayant répondu à l’enquête qui signalent une trésorerie en retrait. En ce qui concerne l’emploi, cet indicateur est stable.
Ce niveau d’activité mieux orienté s’explique principalement par la situation économique générale mais également par le niveau de la demande, le niveau du secteur d’activité arrivant loin derrière. Cette situation sera toutefois à confirmer.
Au niveau France, l'enquête CHD Expert, réalisée en décembre, sur l'état de la restauration et de l'hôtellerie en France confirme un net recul de l'activité depuis les attentats qui ont touché Paris et Saint-Denis, le 13 novembre dernier. Le phénomène touche l'ensemble de l'Hexagone et 65 % des restaurateurs constatent une baisse de fréquentation de leur établissement.
Evolution des principaux indicateurs (trimestre n/trimestre n-1, en solde d'opinion*)

*différence entre la proportion de répondants ayant exprimé une opinion positive et celle ayant exprimé une opinion négative
Perspectives : elles sont prudentes en termes de chiffres d’affaires et en retrait pour les autres indicateurs. En Rhône-Alpes, les prévisions portant sur les mois d’hiver sont optimistes (Cf Banque de France). En France, dans la restauration, les prévisions semblent plus favorables (cf Insee).
Immobilier
L’amélioration enregistrée depuis début 2015 se poursuit mais de manière plus modérée ; 44 % des entreprises interrogées signalent une hausse de chiffres d’affaires (elles étaient 43 % au dernier trimestre), et 32 % une stabilité (- 7 points).
Ce niveau d’activité s’explique principalement par la situation économique globale mais également celle du secteur d'activité.
Ce trimestre, les trésoreries ont poursuivi leur amélioration et les investissements semblent avoir redémarré. Quant à l’emploi, il s’améliore.
Au 3ème trimestre, seuls les chiffres d’affaires connaissaient un solde d’opinion supérieur à zéro (c’est-à-dire que le pourcentage d’entreprises ayant signalé une baisse est plus important que celui indiquant une hausse) ; désormais, tous les indicateurs connaissent des soldes d’opinion positifs.
Au niveau national, l’année 2015 s’est achevée en beauté, notamment pour l’ancien, avec un nombre de transactions en progression et une tendance des prix à la stabilité (cf. l’Argent/Express).
Toutefois, les soldes d'opinion relatifs à l'activité, passée et prévue, ainsi qu'à la demande prévue se replient nettement (cf Insee).
Evolution des principaux indicateurs (trimestre n/trimestre n-1, en solde d'opinion*)

*différence entre la proportion de répondants ayant exprimé une opinion positive et celle ayant exprimé une opinion négative
Perspectives : les professionnels tablent sur la mise en place du PTZ (nouvelle mouture du Prêt à Taux Zéro) au 1er janvier mais aussi et surtout sur le maintien des taux d’intérêts bas (aucune remontée ne se profile à l’horizon), les prévisions sont stables sauf en matière d’investissements où elles sont en retrait.
Services aux entreprises
La progression d'activité enregistrée depuis le 2ème trimestre se poursuit, de manière très marquée pour les chiffres d’affaires et les trésoreries.
Ce sont ainsi 43 % des entreprises interrogées qui indiquent une hausse de chiffres d’affaires ; elles étaient 39 % au trimestre précédent. Par ailleurs, les entreprises signalant une baisse de chiffres d'affaires progressent de 16 points (passant de 32 à 16 %).
Les investissements et l’emploi sont stables.
Les entreprises qui ont un niveau d’activité en hausse l’expliquent principalement par une hausse de la demande et celles qui ont un niveau d’activité en retrait, par la situation économique globale. Ces deux constats sont identiques au trimestre précédent.
Pour la région Rhône-Alpes, la branche ingénierie-études techniques continue à bénéficier d’un bon courant d’activité, réalisé toutefois dans des conditions tarifaires dégradées. Pour l’intérim, l’activité globale poursuit son mouvement de reprise avec comme moteur principal l’industrie ; les contrats sont conclus dans des conditions tarifaires âprement disputées, en particulier pour les gros marchés. Enfin, pour la branche informatique et traitement de données, l’activité continue à bien se comporter à la faveur d’une demande globale assez ferme que l’on observe d’ailleurs depuis plusieurs mois.
Evolution des principaux indicateurs (trimestre n/trimestre n-1, en solde d'opinion*)

*différence entre la proportion de répondants ayant exprimé une opinion positive et celle ayant exprimé une opinion négative
Perspectives : elles sont plus nuancées qu’au 3ème trimestre où tous les soldes d'opinion étaient repassés au-dessus de zéro. Pour le 1er trimestre 2016, seuls les chiffres d’affaires connaissent un solde positif, même si celui-ci est en retrait.
Transports
L’année 2015 aura été une nouvelle année défavorable, à l’exception du 2ème trimestre qui a connu un sursaut. La situation qui était en retrait au 3ème trimestre, s’est à nouveau fortement détériorée au 4ème trimestre 2015 ; les soldes d’opinion des entreprises interrogées, devenus négatifs au trimestre précédent, ont encore accentué leur recul, notamment pour les chiffres d’affaires et les trésoreries (c’est-à-dire que le pourcentage d’entreprises ayant signalé une baisse est plus important que celui ayant indiqué une hausse).
Cette situation s’explique par la situation globale pour 70 % des entreprises interrogées, par le niveau de la demande (60 %) et par la conjoncture du secteur d’activité (40 %)
Le nombre d'entreprises ayant répondu à l'enquête signalant une baisse de chiffres d'affaires progresse de 24 points ; cette progression est de 23 points pour les trésoreries ; l’emploi et les investissements sont relativement stables.
Le seul changement à noter au 4ème trimestre est que le transport de personnes semble avoir été plus impacté que le transport de marchandises, contrairement aux trimestres précédents.
En Rhône-Alpes, en cette fin d’année, la demande a fortement crû. Les volumes demeurent corrects mais les prix sont toujours discutés en raison des fortes exigences des clients et de la concurrence (Cf Banque de France).
En France, pour le transport routier, la hausse du 2ème trimestre, après deux trimestres de baisse, aura finalement été ponctuelle. L’heure est aussi au repli dans l’express et la messagerie, après trois trimestres de légère hausse ou de stagnation.
Evolution des principaux indicateurs (trimestre n/trimestre n-1, en solde d'opinion*)

*différence entre la proportion de répondants ayant exprimé une opinion positive et celle ayant exprimé une opinion négative
Perspectives : elles ne sont pas très optimistes même si elles sont légèrement plus favorables (sauf en termes d’investissements et d’emploi) ; par contre, tous les soldes d’opinion restent en deçà de - 10 % (pourcentage d’entreprises ayant signalé une baisse plus important que celui ayant indiqué une hausse).
En Rhône-Alpes, selon la Banque de France, les perspectives d’activité sont normalement stables pour le début d’année. En France, en revanche, les chefs d'entreprise sont plus nombreux que le mois dernier à anticiper une baisse de la demande dans les prochains mois.
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