En bref 
Situation à la baisse
Sur le plan national, la Banque de France indique que l'activité dans les Services a progressé à un rythme plus ferme sur la fin d'année, grâce au rebond des services informatiques et du travail temporaire. La restauration termine l'année de manière satisfaisante, tout comme le secteur de l'information et communication et de l'informatique ainsi que les activités de conseil mais de manière moins modérée. Les transports sont en fort recul à fin décembre, après une année correcte ; situation identique pour la publicité, après une année en dents de scie.
En Rhône-Alpes, l'activité peine à se maintenir. Positive dans l'ingénierie, les études techniques et, de façon plus prononcée, dans l'hébergement, la réalisation des prestations diminue dans le travail temporaire.
En Haute-Savoie, c'est la stabilité qui va caractériser l'année 2011. Par branches, seul le secteur de la restauration tire son épingle du jeu. En effet, pour les transports, l'immobilier et les services aux entreprises, après un bon démarrage, l'activité a décroché dès le 3ème trimestre 2011 (voire dès le 2ème trimestre pour ces derniers). Par zones géographiques, c'est également la stabilité qui prédomine sauf pour la Vallée de l'Arve où la situation semble moins favorable.
Rappel : 2010 avait été caractérisée par la stabilité avec un niveau d'activité plus favorable pour l'immobilier et les services aux entreprises (malgré des situations contrastées) et stables pour les transports et la restauration.
Evolution du solde d'opinion

elles sont stables pour l'emploi et les investissements ; par contre, pour les chiffres d'affaires, elles sont moins bien orientées.
Restauration
L'année 2011 semblerait se terminer comme elle avait commencé pour le secteur de la restauration, à savoir légèrement plus favorable. Le solde d'opinion, c'est-à-dire la différence entre la part des entreprises signalant une hausse d'activité et celle signalant une baisse, progresse de plus de 5 points. Ainsi la part des entreprises interrogées signalant une hausse d'activité est passée de 31 à 41 % (30.4 % au 4ème trimestre 2010) et celle indiquant une baisse de 31 à 16 % (31.8 %). Petit bémol à ces résultats qui sont en comparaison avec un 4ème trimestre 2010 particulièrement neigeux, donc moins favorable à l'activité. Fin 2011, seuls les restaurants d'altitude ont été impactés par les chutes de neige tombées au début des vacances de Noël.
Par rapport au même trimestre de 2010, les chiffres d'affaires et les investissements sont mieux orientés, l'emploi est resté stable et les indicateurs financiers sont moins dégradés. Par rapport au 3ème trimestre 2011, la situation est plus favorable pour les chiffres d'affaires, les investissements et la trésorerie. Par contre, l'emploi reste stable, tout comme la marge et la rentabilité.
Rappel : fin 2010, l'activité était stable, malgré des indicateurs financiers dégradés et les perspectives étaient à la stabilité dans un contexte tendu.
Evolution du niveau d'activité (en pourcentage)

elles sont moins bien orientées que ce soit en termes de chiffres d'affaires (arbitrage budgétaire des ménages, hausse de la TVA...), d'investissements ou d'emploi, d'autant que selon une enquête Sofres, 67 % des Français envisagent de baisser leurs dépenses, notamment celles liées aux vacances, loisirs et alimentation.
Immobilier
L'année avait bien démarré pour le secteur de l'immobilier avec un solde d'opinion* en hausse (*différence entre le nombre d'entreprises exprimant une hausse d'activité et celles exprimant une baisse). Par contre, le niveau d'activité s'est lentement dégradé au cours de l'année ; ainsi, depuis le 2ème trimestre, les entreprises signalant une hausse d'activité sont en baisse et depuis le 4ème trimestre, ce sont celles signalant une baisse qui sont en forte hausse.
Par rapport au 3ème trimestre 2011, les chiffres d'affaires sont stables, tout comme l'emploi et les trésoreries (légèrement mieux orientés pour ces deux derniers) ; par contre, les marges et la rentabilité sont dégradées.
Si l'on compare au même trimestre de 2010, les chiffres d'affaires sont moins bien orientés tout comme les trésoreries. Les investissements et les autres indicateurs financiers (marge et rentabilité) se sont dégradés. Seul l'emploi s'est maintenu.
Rappelons que le marché immobilier a connu notamment en 2011 la réforme des PTZ (Prêts à Taux Zéro) et des plus values immobilières et début 2012 la réforme du taux de TVA et la hausse des taux de crédits envisagée par les professionnels suite à la perte du triple A.
Rappel 2010 : fin décembre, le marché immobilier était stable et la demande frémissait depuis l'été.
Evolution du niveau d'activité (en pourcentage)

elles sont à la stabilité en termes de chiffres d'affaires et moins bien orientées en ce qui concernent les investissements et l'emploi (fin 2010, les prévisions étaient mieux orientées mais prudentes).
Services aux entreprises
L'activité des services aux entreprises qui avait bien démarré l'année (conforme aux prévisions) a subi un retournement de tendance dès le 2ème trimestre. Ainsi, le nombre d'entreprises signalant une hausse de leur niveau d'activité est en forte baisse depuis le 2ème trimestre ; par contre, le nombre d'entreprises interrogées signalant une baisse d'activité est stable.
Par rapport au 3ème trimestre, les chiffres d'affaires, les investissements et l'emploi sont moins bien orientés. En ce qui concerne les indicateurs financiers, les trésoreries sont légèrement mieux orientées sans conséquence sur les marges et la rentabilité qui ne s'améliorent pas.
Par rapport au même trimestre de 2010, la situation est moins favorable, notamment en ce qui concerne les chiffres d'affaires.
Rappel 2010 : l'activité s'était maintenue tout au long de l'année.
En Rhône-Alpes, la situation est contrastée en ce qui concerne les Services aux Entreprises. Les entreprises d'ingénierie et d'analyse technique connaissent un ralentissement sur la fin d'année mais les perspectives sont correctes. En ce qui concerne les activités d'informatique et d'information, le niveau d'activité s'est stabilisé après plusieurs mois de repli. Enfin, l'activité des agences d'Intérim subit un renversement de tendance sur le dernier trimestre et notamment en décembre alors qu'il avait sensiblement progressé sur les neufs premiers mois de l'année.
Evolution du niveau d'activité (en pourcentage)

elles sont identiques au 3ème trimestre 2011, à savoir stables pour l'emploi et dégradées pour les investissements. Par contre, elles sont moins favorables en ce qui concerne les chiffres d'affaires.
Transports
Après deux années de stabilité, le niveau d'activité des entreprises de transport, qui s'était légèrement amélioré début 2011, n'a cessé de se dégrader depuis le 2ème trimestre et de manière plus marquée au 4ème trimestre. Le solde d'opinion est d'ailleurs en retrait de plus de 5 points. Ainsi, la part des entreprises signalant une hausse d'activité est passée de 23 à 15 % (40 % au 4ème trimestre 2010), celle indiquant une stabilité de 61 à 30 % (30 en 2010) et une baisse de 15 à 61 % (30 en 2010).
Les raisons principalement évoquées sont la concurrence à bas prix, notamment à l'international pour le transport routier de marchandises et l'arrivée tardive de la neige pour les transporteurs de voyageurs.
Par rapport au 4ème trimestre 2010, tous les indicateurs sont en retrait sauf l'emploi qui reste stable.
Par rapport au 3ème trimestre 2011, les investissements, l'emploi, la marge et la rentabilité sont stables contrairement aux chiffres d'affaires et à la trésorerie qui se sont dégradés.
En Rhône-alpes, il semblerait que la situation soit moins tendue, même si la baisse d'activité est très nette depuis septembre, avec des perspectives moins sombres. La situation est identique au niveau national.
Evolution du niveau d'activité (en pourcentage)

elles sont à la baisse en terme de chiffres d'affaires et d'investissements, stables en matière d'emploi. Les prévisions sont également réservées du fait de l'augmentation des coûts du carburant, difficilement répercutable dans un contexte de concurrence internationale tendue, et face à l'ouverture du marché européen du transport routier à la Roumanie et à la Bulgarie.