Commerce
Les tendances du3ème trimestre 2016
En bref
Une situation qui reste difficile
Au niveau national, pour la Banque de France, les ventes du commerce de détail fléchissent sur les trois derniers mois (- 1,4 %, données en volumes cvs-cjo*). Les ventes de produits alimentaires progressent peu (+ 0,2 %) tandis que celles de produits industriels reculent (- 3,5 %). Les ventes d’électronique grand public retrouvent un niveau plus usuel après un pic d’activité lié au passage à la TNT HD.
En Haute-Savoie, la situation reste difficile. Les chiffres d’affaires se sont stabilisés mais à un niveau bas ; ils sont en baisse pour 48 % des commerçants ayant répondu à l’enquête (ils étaient 50 % au 2ème trimestre 2016) et en hausse pour 27 % (29 %). Les trésoreries sont moins tendues ; elles sont stables pour 51 % des répondants (52 %) et en baisse pour 34 % (42 %).
La fréquentation est en baisse, y compris la fréquentation touristique.
Le panier moyen est en hausse pour 13 % des commerçants ayant répondu à l’enquête, stable pour 57 % et en baisse pour 30 %.
Evolution par branche : pour l’alimentaire, tous les indicateurs sont en progression mais à un niveau très insuffisant pour les chiffres d’affaires. La situation est difficile pour les autres branches voire très tendue pour l’équipement de la personne avec des chiffres d’affaires qui ne se sont pas améliorés.
Evolution par zone géographique : les chiffres d’affaires sont stables pour le Bassin annécien et le Chablais ; ils sont en retrait pour la Vallée de l’Arve et le Genevois.
Perspectives : elles sont mieux orientées avec un solde d’opinion redevenu positif au 2ème trimestre et ont retrouvé leur niveau du 1er trimestre 2015.
*Données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables.
Evolution des principaux indicateurs (par rapport à la même période de l'année précédente)

Evolution en soldes d'opinion, c'est-à-dire la différence entre la proportion de répondants ayant exprimé une opinion positive et celle ayant exprimé une opinion négative
Alimentaire
Au 3ème trimestre, tous les indicateurs sont en progression mais à un niveau très insuffisant pour les chiffres d’affaires, seul indicateur à connaître encore un solde d’opinion négatif, c’est-à-dire que le pourcentage d’entreprises ayant répondu à l’enquête et signalant une baisse reste supérieur à celui signalant une hausse. Ce sont ainsi 52 % des commerçants ayant répondu à l’enquête qui signalent une baisse de chiffres d’affaires (ils étaient 46 % au trimestre précédent) et 20 % une stabilité (38 %).
Les commerçants qui indiquent une baisse de chiffres d’affaires l’expliquent principalement par la conjoncture globale. Ceux qui évoquent une hausse font référence à des animations ou au développement du e-commerce.
Perspectives : elles sont bien orientées avec 60 % des commerçants ayant répondu à l’enquête qui envisagent une stabilité de leur niveau d’activité et 28 % une progression.
Evolution des principaux indicateurs (par rapport à la même période de l'année précédente)

Evolution en soldes d'opinion, c'est-à-dire la différence entre la proportion de répondants ayant exprimé une opinion positive et celle ayant exprimé une opinion négative
Equipement de la Personne
La situation est toujours très tendue avec des chiffres d’affaires qui ne se sont pas améliorés, après s’être effondrés au 2ème trimestre ; les investissements et l’emploi, qui résistaient, sont désormais en retrait. Quant aux trésoreries, malgré un léger frémissement, elles restent très dégradées. Rappelons que les difficultés rencontrées par cette branche sont aussi bien conjoncturelles avec la baisse du pouvoir d’achat et la morosité ambiante, que structurelles avec le développement du e-commerce et le changement de comportement des consommateurs (consommation collaborative…).
Les raisons qui expliquent le bas niveau pour les chiffres d’affaires sont principalement la conjoncture globale suivie par les conditions climatiques défavorables ; sont toujours cités la morosité des consommateurs et le manque de pouvoir d’achat, la vente en ligne mais également des problèmes plus locaux de stationnement ou de travaux.
Niveau d’activité identique en France avec des ventes de textile et habillement qui ont dégringolé de 6,6 % en août et de 1,8 % depuis début 2016, selon l’IFM. La chute est même de 3,5 % pour les vêtements féminins, contre une quasi-stabilité pour l'homme et l'enfant.
Perspectives : les commerçants ayant répondu à l’enquête ne sont pas optimistes pour les trois prochains mois.
Evolution des principaux indicateurs (par rapport à la même période de l'année précédente)

Evolution en soldes d'opinion, c'est-à-dire la différence entre la proportion de répondants ayant exprimé une opinion positive et celle ayant exprimé une opinion négative
Equipement de la Maison
L’activité reste difficile pour l’équipement de la maison. Les chiffres d’affaires sont stables par rapport au trimestre précédent avec près de 50 % des commerçants interrogés qui signalent une baisse. L’emploi et les trésoreries sont en très légère amélioration contrairement aux investissements qui sont en retrait.
La raison qui explique cette baisse des chiffres d’affaires est principalement la conjoncture mais également la concurrence de plus en plus vive d’internet.
Au niveau national, les ventes sur le marché du meuble s’effondrent au cours du mois d’août, et l’activité est en repli de 8,3 %. Si certains éléments permettent d’expliquer ce recul, la situation n’en demeure pas moins préoccupante puisque les premiers échos font état d’un mois de septembre lui aussi difficile et dans la lignée des mois de juillet et août. Par contre, les ventes cumulées à fin août font état d’une croissance de + 2,4 %.
Perspectives : elles sont stables mais à un niveau insatisfaisant.
Evolution des principaux indicateurs (par rapport à la même période de l'année précédente)

Evolution en soldes d'opinion, c'est-à-dire la différence entre la proportion de répondants ayant exprimé une opinion positive et celle ayant exprimé une opinion négative
Culture / Loisirs / Cadeaux
Pas d’amélioration au 3ème trimestre 2016 avec des chiffres d’affaires en retrait ; ce sont ainsi 41 % des commerçants ayant répondu à l’enquête qui signalent une baisse (ils étaient 29 % au 1er trimestre) ; ils sont 36 % à indiquer des chiffres d’affaires stables.
Les investissements sont moins bien orientés contrairement aux trésoreries qui sont moins dégradées. Seul l’emploi se maintient.
La raison qui explique cette baisse de chiffres d’affaires est principalement la conjoncture.
Perspectives : après quatre trimestres en retrait, elles sont mieux orientées et retrouvent un niveau supérieur à celui du 1er trimestre 2015. Le solde d’opinion est d’ailleurs redevenu positif, c’est-à-dire que le pourcentage d’entreprises signalant une hausse de leur niveau d’activité est redevenu supérieur à celui signalant une baisse.
Evolution des principaux indicateurs (par rapport à la même période de l'année précédente)

Evolution en soldes d'opinion, c'est-à-dire la différence entre la proportion de répondants ayant exprimé une opinion positive et celle ayant exprimé une opinion négative
Santé / Beauté
Les chiffres d’affaires et l’emploi sont toujours stables au 3ème trimestre 2016 mais à un niveau bas. Les trésoreries sont moins dégradées contrairement aux investissements qui sont en retrait.
Les commerçants qui indiquent une baisse de chiffres d’affaires l’expliquent principalement par la conjoncture globale. Sont également cités des difficultés liées aux charges des entreprises.
Au niveau France, le marché des cosmétiques a le vent en poupe et représente à ce jour 2,9 milliards d'euros, selon Kantar Worldpanel ; la situation est plus délicate du côté des soins et médicaments avec une consommation médicale des Français qui a freiné (Drees).
Perspectives : après trois trimestres en retrait, elles sont mieux orientées et retrouvent leur niveau du 3ème trimestre 2015. Le solde d’opinion est d’ailleurs redevenu positif depuis début 2016.
Evolution des principaux indicateurs (par rapport à la même période de l'année précédente)

Evolution en soldes d'opinion, c'est-à-dire la différence entre la proportion de répondants ayant exprimé une opinion positive et celle ayant exprimé une opinion négative