Services
Les tendances du2ème trimestre 2018
En bref
Un niveau d'activité en progression
En France, l’activité des services marchands accélère sensiblement, notamment dans le conseil, les services techniques, l’informatique et l’intérim. Les transports et l’hébergement-restauration sont en progression. Seule la publicité reste stable (cf. Banque de France).
En raison d’une demande moins dynamique, l'activité globale dans les services marchands en Auvergne-Rhône-Alpes ralentit en mai. Toutefois, le transport, l’hébergement-restauration et l’intérim affichent de belles progressions. De son côté, l'ingénierie technique enregistre un léger recul (cf. Banque de France).
Dans le département, la situation moins favorable observée depuis le 4ème trimestre 2017 ne s’est pas confirmée. Les chiffres d’affaires enregistrent un rebond significatif avec un solde d’opinion redevenu positif ; ce sont ainsi 36 % des entreprises ayant répondu à l’enquête qui indiquent une progression (+ 9 points/1er trimestre 2018), 41 % une stabilité (- 3 points) et 23 % une baisse (- 6 points).
Les investissements sont mieux orientés mais restent stables pour 64 % des répondants.
L’emploi s’est maintenu tout comme les trésoreries, à un niveau toutefois insuffisant.
Evolution par branche en Haute-Savoie :
Les perspectives plus optimistes se sont confirmées pour le transport (évolution à suivre).
Pour les services aux entreprises, les prévisions plus favorables se sont confirmées également (sauf pour les trésoreries) et l’amélioration amorcée au 2ème trimestre 2017 se poursuit.
Pour l’immobilier, les perspectives de progression se sont vérifiées en termes de chiffres d’affaires et le ralentissement amorcé fin 2017 est stoppé.
Enfin, pour la branche de la restauration, les prévisions de stabilité ont laissé la place à un repli pour l’ensemble des indicateurs au 2ème trimestre.
Zoom par zone géographique en Haute-Savoie : des évolutions de chiffres d’affaires qui restent favorables pour Annecy mais qui sont toujours contractés pour le Genevois. A noter ce trimestre, un retournement pour la zone de l’Arve avec des chiffres d’affaires en repli contrairement au Chablais où les chiffres d’affaires progressent à nouveau.
Perspectives : elles sont bien orientées sauf pour les investissements et l’emploi qui sont stables.
En région, les perspectives s'annoncent favorables pour le mois de juin, portées par une demande globale qui s’intensifie et qui devrait se traduire dans les effectifs malgré des difficultés persistantes de recrutement dans de nombreux secteurs. Au niveau national, les chefs d’entreprise prévoient une forte croissance en juillet (cf Banque de France).
EVOLUTION DES PRINCIPAUX INDICATEURS

*différence entre la proportion de répondants ayant exprimé une opinion positive et celle ayant exprimé une opinion négative
Restauration
Dans le département, les prévisions de stabilité ne se sont pas confirmées au 2ème trimestre et l’ensemble des indicateurs est en repli, à l’exception des investissements.
C’est le cas des chiffres d’affaires avec 40 % des entreprises ayant répondu à l’enquête qui indique une baisse (+ 14 points/1er trimestre 2018), 44 % une stabilité (- 8 points) et seulement 16 % une progression (- 10 points).
Ces résultats, en diminution, impactent les trésoreries qui sont en baisse pour 32 % des répondants (+ 9 points), stables pour 60 % (- 1 point) et en hausse pour seulement 8 % (- 8 points).
L’emploi se contracte également au 2ème trimestre.
Seuls les investissements sont stables mais à un niveau insuffisant.
Les raisons évoquées pour la diminution de chiffres d’affaires sont la situation économique générale mais également la météo peu clémente de ce printemps. Les raisons évoquées pour la hausse des chiffres d’affaires sont la situation globale du secteur de la restauration ainsi que la conjoncture générale.
Perspectives : elles sont en progression pour les chiffres d’affaires et les trésoreries (impact de la saison touristique), sans effet toutefois sur l’emploi ou sur les investissements.
En Auvergne-Rhône-Alpes : l’activité globale est bien orientée pour un mois de mai (cf Banque de France).
Zoom France : selon les résultats d'une étude menée par le cabinet spécialisé Gira Conseil parue fin mai, la consommation alimentaire hors domicile qui englobe toutes les formes de restauration, a enregistré une hausse en 2017. Ce rebond de 3,9 % à près de 90 milliards d'euros est une 1ère depuis 15 ans. Dans le même temps, le marché a passé une autre barre symbolique : les 10 milliards de repas pris hors domicile. Tous les segments ne sont toutefois pas logés à la même enseigne. Ainsi, Gira Conseil constate que le service à table poursuit sa perte de parts de marché (44,08 % en 2016 vs 43,78 % en 2017), alors que dans le même temps, la vente au comptoir poursuit à la hausse (55,92 % en 2016 vs 56,22 % en 2017).
EVOLUTION DES PRINCIPAUX INDICATEURS

*différence entre la proportion de répondants ayant exprimé une opinion positive et celle ayant exprimé une opinion négative
Immobilier
Dans le département, les prévisions se sont confirmées en termes de chiffres d’affaires ; le ralentissement amorcé fin 2017 est ainsi stoppé avec des chiffres d’affaires en progression pour 32 % des entreprises ayant répondu à l’enquête (+ 12 points/1er trimestre 2018).
Cette amélioration ne concerne pas les investissements qui sont toujours en repli ; ils sont tout de même stables pour 64 % des répondants. L’emploi se contracte. Seules les trésoreries sont stables pour 52 % des entreprises ayant répondu à l’enquête.
Les raisons principalement évoquées concernant la hausse des chiffres d’affaires est l’amélioration de la conjoncture, qu’elle soit générale ou liée au secteur d’activité. En ce qui concerne la baisse de chiffres d’affaires, les raisons les plus évoquées sont la conjoncture générale ainsi que le niveau de la demande.
En France, le « coup de rabot » sur les aides au logement (baisse des APL et suppression du PTZ –Prêt à Taux Zéro- en zones détendues, rurales pour la plupart) impacte le marché des logements neufs et la chute la plus dure est pour les constructeurs de maisons individuelles, le bien le moins cher pour les accédants à la propriété modestes en zones rurales ou dans les petites villes. Alors qu'à fin mai 2018, les mises en chantier de bâtiments non résidentiels neufs ont augmenté de 13 % sur un an, le résidentiel neuf a lui baissé de 4 % (cf Les Echos 01/07/2018).
Cette situation se retrouve également au niveau départemental avec une baisse des autorisations en logements individuels, autorisations censées présager les futures constructions.
Perspectives : malgré ce dernier constat, les professionnels restent confiants avec des prévisions bien orientées en ce qui concerne les chiffres d’affaires et les investissements ; ces bonnes perspectives n’auraient toutefois aucun impact sur les trésoreries et sur l’emploi.
EVOLUTION DES PRINCIPAUX INDICATEURS

*différence entre la proportion de répondants ayant exprimé une opinion positive et celle ayant exprimé une opinion négative
Services aux entreprises
Pour les services aux entreprises en Haute-Savoie, les prévisions plus favorables se sont confirmées (sauf pour les trésoreries) et l’amélioration amorcée au 2ème trimestre 2017 se poursuit.
40 % des entreprises ayant répondu à l’enquête indique une hausse de chiffres d’affaires, 48 % une stabilité.
Les investissements et l’emploi sont mieux orientés et restent stables pour respectivement 87 et 79 % des répondants (pour rappel, ces deux indicateurs étaient en net repli au trimestre précédent).
67 % d’entre eux indiquent des trésoreries stables, à un niveau toutefois insuffisant, avec un solde d’opinion qui reste négatif, c’est-à-dire que le pourcentage d’entreprises indiquant une baisse de trésoreries est toujours plus élevé que celui indiquant une progression.
La raison principalement évoquée concernant la hausse de chiffres d’affaires est la progression de la demande. En ce qui concerne les baisses, sont évoquées la conjoncture économique globale mais aussi celle de la branche.
Perspectives : Elles sont globalement bien orientées malgré un léger tassement pour les investissements.
Auvergne-Rhône-Alpes (cf Banque de France) :
Informatique et traitement de données : le courant d’affaires s’est raffermi en mai dans un contexte de prix relativement stables et d’effectifs qui se renforcent. Pour les tout prochains mois, la visibilité semble augmenter, mais l’activité reste dépendante de la capacité des entreprises du secteur à embaucher. Ingénierie-études techniques : en mai, la demande comme l’activité se sont quelque peu tassées, mais les perspectives sont plus favorables. Agences de travail temporaire : l’activité et la demande sont restées très soutenues en mai malgré la fermeture pendant quelques jours d’un certain nombre d’entreprises, notamment dans le bâtiment. Les anticipations demeurent bien orientées jusqu’aux congés d’été même si la pénurie de certains personnels est de plus en plus ressentie comme un frein à la signature de nouveaux contrats.
EVOLUTION DES PRINCIPAUX INDICATEURS

*différence entre la proportion de répondants ayant exprimé une opinion positive et celle ayant exprimé une opinion négative
Transports
En Haute-Savoie, les perspectives plus favorables se sont confirmées. Après le léger repli enregistré en début d’année, les indicateurs sont à nouveau en hausse et sont tous positifs, c’est-à-dire que le pourcentage d’entreprises qui indiquent un chiffre à la hausse est redevenu supérieur à celui qui indique une baisse. Ce bon niveau d’activité est-il un épiphénomène ? La grève de la SCNF aurait aussi pu impacter les entreprises utilisant le fret ferroviaire et qui ont pu se retourner vers le fret routier notamment.
Pour les chiffres d’affaires, ce sont 56 % des entreprises ayant répondu à l’enquête qui indique un chiffre d’affaires en hausse (+ 26 points/trimestre précédent), 32 % une stabilité (- 5 points) et 12 % une baisse (- 21 points).
Les raisons principalement évoquées concernant les hausses de chiffres d’affaires sont la situation économique générale, celle de la branche ainsi que le niveau de la demande. Celle évoquée pour la baisse de chiffres d’affaires est la conjoncture économique de la branche du transport.
Ce trimestre, le manque de retours ne permet pas de zoomer sur le transport de marchandises et de voyageurs.
Perspectives : tous les indicateurs sont en retrait ; c’est le manque de visibilité qui prédomine avec une majorité de professionnels ayant répondu à l’enquête qui tablent sur une stabilité.
En Auvergne-Rhône-Alpes, dans le prolongement des mois précédents, la demande s’est maintenue à un niveau correct entraînant une activité globalement satisfaisante. La hausse du prix des carburants est partiellement répercutée. La grève de la SNCF n’impacte pas ou peu le secteur du transport routier de fret. Les perspectives pour l’été sont optimistes en dépit du manque récurrent de chauffeurs (cf Banque de France).
En France, dans le transport routier de marchandises, après une quasi-stabilité en mars, la production dans le transport-entreposage augmente fortement en avril, + 2,5 %, notamment dans l’entreposage et services auxiliaires de transports, + 4,4 % et les transports terrestres, + 2,1 % (cf Insee).
EVOLUTION DES PRINCIPAUX INDICATEURS

*différence entre la proportion de répondants ayant exprimé une opinion positive et celle ayant exprimé une opinion négative
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