Commerce
Les tendances du1er trimestre 2018
En bref
Légère amélioration en ce début 2018
Situation en France : En mars 2018, la confiance des ménages dans la situation économique se stabilise et s'établit à 100, ce qui correspond à sa moyenne de long terme. Pour rappel, en février 2018, la confiance des ménages dans la situation économique avait nettement baissé, après s'être stabilisée en janvier.
Sur les trois derniers mois, selon la Banque de France, les ventes du commerce de détail progressent (+ 1,1 %, données en volumes cvs-cjo*), tirées par celles des produits alimentaires (+ 1,1 %). Les ventes de produits industriels sont bien orientées (+ 0,5 %), à la fois dans la pharmacie (+ 2,7%) et la chaussure (+ 1,6 %).
*Données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables.
En Haute-Savoie, les chiffres d’affaires et les trésoreries ont progressé mais restent avec des soldes d’opinion qui sont toujours négatifs, c’est-à-dire que le pourcentage d’entreprises signalant une progression est toujours inférieur à celui signalant une baisse. Les investissements et l’emploi sont globalement stables pour respectivement 70 et 78 % des entreprises.
La fréquentation est en baisse pour 40 % des commerçants ayant répondu à l’enquête (ils étaient 44 % au 4ème trimestre 2017), stable pour 30 % (- 4 points/trimestre précédent) et 30 % une progression (+ 8 points).
Le panier moyen est en hausse pour 14 % des commerçants ayant répondu à l’enquête (- 2 points /trimestre précédent), stable pour 55 % (+ 4 points) et en baisse pour 31 % (- 3 points).
Evolution par branche :
La légère amélioration constatée pour la branche culture/loisirs/cadeaux se poursuit notamment pour les chiffres d’affaires. Pour la branche santé beauté, la situation s’améliore également avec des chiffres d’affaires en légère progression au 1er trimestre ; à noter que cet indicateur connaît des soldes d’opinion positifs depuis trois trimestres consécutifs. Pour l’alimentaire, conformément aux prévisions, la situation a été plus favorable en ce début 2018, avec des chiffres d’affaires en progression et un solde d’opinion redevenu positif, ce qui n’était pas arrivé depuis le 1er trimestre 2016. Pour l’équipement de la maison, les chiffres d’affaires sont en dents de scie depuis plusieurs mois et se termine ce trimestre par une progression des chiffres d’affaires et des investissements, plus marquée pour ces derniers. Enfin, légère progression des chiffres d’affaires pour l’équipement de la personne, toutefois à un niveau très insuffisant.
Evolution par zone géographique : les zones d’Annecy et de l’Arve enregistrent des chiffres d’affaires en progression au 1er trimestre contrairement au Genevois et au Chablais qui restent en retrait, plus marqué pour le Genevois. Pour rappel, toutes les zones connaissaient des chiffres d’affaires en retrait fin 2017.
Perspectives : elles sont stables pour la moitié des commerçants ayant répondu à l'enquête, en hausse pour 27 % et en baisse pour 22 %.
EVOLUTION DES PRINCIPAUX INDICATEURS (PAR RAPPORT À LA MÊME PÉRIODE DE L'ANNÉE PRÉCÉDENTE)

*Evolution en soldes d'opinion, c'est-à-dire la différence entre la proportion de répondants ayant exprimé une opinion positive et celle ayant exprimé une opinion négative
Alimentaire
En Haute-Savoie, conformément aux prévisions, la situation a été plus favorable en ce début 2018, avec des chiffres d’affaires en progression et un solde d’opinion redevenu positif, ce qui n’était pas arrivé depuis le 1er trimestre 2016 (c’est-à-dire que la proportion d’entreprises signalant une hausse est redevenue supérieure à celle indiquant une baisse).
Les trésoreries sont également mieux orientées.
Ces bons résultats sont sans impact sur l’emploi qui reste toutefois stable pour 71 % des entreprises interrogées.
Sans impact non plus sur les investissements qui connaissent un repli ce trimestre après deux trimestres mieux orientés.
La raison principalement évoquée concernant le niveau de chiffres d’affaires, à la hausse ou à la baisse, est la conjoncture générale.
Le panier moyen est stable pour 56 % des commerçants ayant répondu à l’enquête (- 6 points/trimestre précédent), en hausse pour 16 % (+ 12 points) et en baisse pour 28 % (- 7 points).
Perspectives : elles sont prudentes pour ce 2ème trimestre alors qu’elles étaient mieux orientées fin 2017 (impact de la « loi alimentation » à venir et de ses conséquences sur les prix ?).
Zoom la consommation alimentaire :
Selon le Centre d'information sur l'Europe, les Européens ont consacré en moyenne annuelle 1 800 euros à la consommation de produits alimentaires en 2016. Un chiffre en augmentation de 200 euros par rapport à 2010. Avec un budget de 2 200 euros par an, les Français font partie des Européens qui dépensent le plus d'argent pour leur alimentation.
Les Luxembourgeois sont les Européens qui dépensent le plus d’argent pour leur consommation de produits alimentaires, soit en moyenne 2 600 euros par habitant et par an. Ils sont suivis par les Danois (2 300 euros), les Belges, les Finlandais, les Français, les Italiens et les Suédois (tous à 2 200 euros).
EVOLUTION DES PRINCIPAUX INDICATEURS (PAR RAPPORT À LA MÊME PÉRIODE DE L'ANNÉE PRÉCÉDENTE)

*Evolution en soldes d'opinion, c'est-à-dire la différence entre la proportion de répondants ayant exprimé une opinion positive et celle ayant exprimé une opinion négative
Equipement de la Personne
Dans le département, légère progression des chiffres d’affaires pour l’équipement de la personne, toutefois à un niveau très insuffisant ; le soldes d’opinion reste d’ailleurs négatif, c’est-à-dire que le pourcentage d’entreprises signalant des baisses est toujours nettement supérieur à celui indiquant des hausses. Seuls 23 % des commerçants ayant répondu à l’enquête signalent des chiffres d’affaires en progression (+ 9 points/trimestre précédent) ; ils sont 62 % à indiquer une baisse (ils étaient 76 % au 4ème trimestre 2017).
Les investissements sont stables pour 64 % des entreprises mais en repli pour 1/3 d’entre elles.
Les trésoreries sont toujours dégradées avec 46 % des entreprises signalant une stabilité et 46 % une baisse.
Enfin, l’emploi est en repli ce trimestre mais sa tendance est à la stabilité.
La raison principalement évoquée par les commerçants indiquant une baisse de chiffres d’affaires est la conjoncture générale.
Le panier moyen s’améliore ; il est en hausse pour 12 % des commerçants ayant répondu à l’enquête (+ 7 points/trimestre précédent), stable pour 43 % (+ 10 points) et en baisse pour 46 % (- 16 points).
Perspectives : elles sont mieux orientées ; ce sont ainsi 32 % des commerçants ayant répondu à l’enquête qui indiquent une hausse (+ 14 points/trimestre précédent), 40 % une stabilité (- 7 points) et 28 % une baisse (- 7 points).
Au niveau national, selon l'IFM (Institut Français de la Mode), les résultats définitifs du mois de février 2018 (dernières données disponibles) indiquent un léger recul des chiffres d’affaires des distributeurs (- 0,6 % en valeur par rapport à février 2017). Pour rappel, la référence de février 2017 s’était inscrite en hausse par rapport à février 2016 (+ 4,6 %). Les résultats sont compris entre une croissance de 7,6 % pour le E-Commerce / VAD et une baisse de 6,1 % pour les hypers-supermarchés. Pour les deux premiers mois de l’année 2018, les ventes ont affiché un recul en valeur de 3,2 % par rapport à la même période de l’année dernière.
EVOLUTION DES PRINCIPAUX INDICATEURS (PAR RAPPORT À LA MÊME PÉRIODE DE L'ANNÉE PRÉCÉDENTE)

*Evolution en soldes d'opinion, c'est-à-dire la différence entre la proportion de répondants ayant exprimé une opinion positive et celle ayant exprimé une opinion négative
Equipement de la Maison
Pour la Haute-Savoie, les chiffres d’affaires sont en dents de scie depuis plusieurs mois pour la branche équipement de la maison et ce trimestre se termine par une progression des chiffres d’affaires et des investissements, plus marquée pour ces derniers. Ce sont ainsi 30 % des entreprises ayant répondu à l’enquête qui signalent des chiffres d’affaires en hausse (+ 5 points/trimestre précédent), 45 % une stabilité (+ 25 points) et 25 % une baisse (- 30 points). Par contre, ces meilleurs résultats sont sans conséquence sur les trésoreries qui restent très dégradées.
Enfin, l’emploi est globalement stable pour 80 % des entreprises interrogées.
Le panier moyen, qui avait légèrement progressé au 4ème trimestre 2017, s’est à nouveau contracté ; il est en hausse pour 20 % des commerçants ayant répondu à l’enquête (- 8 points/trimestre précédent), stable pour 55 % (- 1 point) et en baisse pour 25 % (+ 8 points).
La raison principalement évoquée concernant le niveau de chiffres d’affaires, à la hausse ou à la baisse, est la conjoncture générale.
Perspectives : elles sont optimistes ; avec 40 % des commerçants qui indiquent une hausse (+ 11 points/trimestre précédent), 35 % une stabilité (- 29 points) et 25 % une baisse (+ 18 points).
Zoom sur l’ameublement :
Au niveau national, selon l'IPEA (Institut de Prospective et d'Etudes de l'Ameublement), après une belle performance en janvier, les résultats chutent à nouveau fortement en février. Le mois voit son activité reculer de 6,5%, sur la base toutefois de deux excellents référentiels en 2016 et 2017. Le succès des soldes en 2018 se sera surtout concentré sur le mois de janvier, de nombreuses enseignes ayant entamé cette session avec des promotions conséquentes dès les premiers jours. On pourra également noter que les nombreux épisodes neigeux, parfois importants dans certaines régions, n’ont pas facilité la venue du consommateur en magasin durant le mois de février (Note IPEA 02/2018).
EVOLUTION DES PRINCIPAUX INDICATEURS (PAR RAPPORT À LA MÊME PÉRIODE DE L'ANNÉE PRÉCÉDENTE)

*Evolution en soldes d'opinion, c'est-à-dire la différence entre la proportion de répondants ayant exprimé une opinion positive et celle ayant exprimé une opinion négative
Culture / Loisirs / Cadeaux
En Haute-Savoie, la légère amélioration constatée pour la branche culture/loisirs/cadeaux, se poursuit notamment pour les chiffres d’affaires, dont le solde d’opinion redevient positif. Ce sont ainsi 36 % des entreprises interrogées qui signalent une hausse (- 6 points/trimestre précédent), 32 % une stabilité (+ 20 points) et 32 % une baisse (- 14 points).
Les trésoreries progressent aussi légèrement mais restent à un niveau insatisfaisant avec un solde d’opinion qui reste négatif, à savoir que le pourcentage d’entreprises indiquant une hausse est toujours inférieur à celui indiquant une baisse. Ce sont ainsi 56 % des entreprises qui indiquent des trésoreries stables (- 25 points/trimestre précédent) et 28 % une progression (+ 24 points).
Les investissements et l’emploi sont stables pour respectivement 84 et 76 % des entreprises ; la tendance est toutefois orientée à la baisse.
Le panier moyen est en hausse pour 20 % des commerçants ayant répondu à l’enquête (- 3 points/trimestre précédent), stable pour 56 % (+ 17 points) et en baisse pour 24 % (- 14 points).
La raison principalement évoquée par les commerçants indiquant une baisse de chiffres d’affaires est la conjoncture générale. Les conditions climatiques sont également mises en avant, que ce soit par les commerçants indiquant une hausse de chiffres d’affaires ou par ceux indiquant une baisse.
Perspectives : elles restent plus optimistes pour le 2ème trimestre 2018, même si cet optimisme est plus nuancé qu’au trimestre précédent (à suivre).
Zoom sur les loisirs des Français : Selon le baromètre Sofinscope, le temps que les Français consacrent à leurs loisirs croît de manière significative tout en leur allouant un budget stable (660 €/an). Le numérique s’inscrit toujours plus au cœur de leurs loisirs : l’ordinateur et Internet restent leurs passe-temps préférés. L’étude révèle qu’ils peuvent allouer 11h53 par semaine à leurs loisirs, soit une hausse de 1h44 par rapport à 2017. Cette évolution cache des disparités. Les actifs ne peuvent consacrer que 9h09 par semaine aux loisirs, contre 16h55 pour les retraités. Des inégalités entre hommes et femmes existent également : 13h15 par semaine pour les premiers, 10h40 pour les secondes. Le principal critère dans le choix du loisir est le plaisir, suivi du prix.
EVOLUTION DES PRINCIPAUX INDICATEURS (PAR RAPPORT À LA MÊME PÉRIODE DE L'ANNÉE PRÉCÉDENTE)

*Evolution en soldes d'opinion, c'est-à-dire la différence entre la proportion de répondants ayant exprimé une opinion positive et celle ayant exprimé une opinion négative
Santé / Beauté
Pour la branche santé beauté haut-savoyarde, la situation s’améliore avec des chiffres d’affaires en légère progression au 1er trimestre ; à noter que cet indicateur connaît des soldes d’opinion positifs depuis trois trimestres consécutifs. Ce sont ainsi 30 % des entreprises ayant répondu à l’enquête qui indiquent un chiffre d’affaires en progression (- 8 points/trimestre précédent), 44 % stable (+ 28 points) et 26 % en baisse (- 16 points).
L’emploi et les trésoreries sont stables pour respectivement 81 et 63 % des entreprises interrogées.
Le panier moyen est globalement stable pour 67 % des commerçants ayant répondu à l’enquête (+ 2 points/trimestre précédent), en hausse pour seulement 4 % (- 17 points/trimestre précédent) et en baisse pour 30 % (+ 19 points).
La raison principalement évoquée par les commerçants indiquant une baisse de chiffres d’affaires est la conjoncture générale.
Perspectives : confirmant leur évolution en dents de scie depuis début 2016, les perspectives sont moins bien orientées qu’au trimestre précédent. Ce sont ainsi seulement 20 % des commerçants qui indiquent une hausse (- 36 points/trimestre précédent), 56 % une stabilité (+ 28 points) et 24 % une baisse (+ 13 points).
En France, la consommation en hygiène beauté continue de baisser selon LSA et Kantar World Panel, et ce sur l’ensemble du marché français. Les acheteurs diminuent le nombre de leurs visites et en mettent moins dans leur panier à chaque passage. Plusieurs raisons expliquent cette désaffection. La guerre des prix dans la grande distribution fait fondre les ventes que les nouveautés ne compensent pas. Mais surtout, les associations de consommateurs alertent en permanence sur la nocivité de certains produits.
EVOLUTION DES PRINCIPAUX INDICATEURS (PAR RAPPORT À LA MÊME PÉRIODE DE L'ANNÉE PRÉCÉDENTE)

*Evolution en soldes d'opinion, c'est-à-dire la différence entre la proportion de répondants ayant exprimé une opinion positive et celle ayant exprimé une opinion négative
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