Commerce

En bref

Une conjoncture qui reste morose

Pour la Banque de France, au niveau national, les  ventes du  commerce  de  détail progressent de  0,5 %  au  1er  trimestre  2017 (données  en volumes  cvs-cjo*),  et retrouvent  leur  niveau  de  juin  2016.  Les  produits industriels sont en  hausse  (+ 0,9 %)  contrairement  aux produits alimentaires (0,1%). Les  ventes d’automobiles et d’appareils électroménagers sont  particulièrement   dynamiques  (respectivement   + 4,6 et + 3,6 %).
*Données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables.
 

En Haute-Savoie, la situation est globalement morose et contrastée selon les branches. Par ailleurs, tous les soldes d’opinion sont désormais négatifs, c’est-à-dire que le pourcentage d’entreprises signalant une progression est toujours inférieur à celui signalant une baisse.
La fréquentation est en baisse, qu’elle soit touristique, frontalière ou globale.
Le panier moyen n’a pas progressé ; il est en hausse pour 11 % des commerçants ayant répondu à l’enquête  (18 % au trimestre précédent), stable pour 50 % (42 %) et en baisse pour 39 % (40 %).
Evolution par zone géographique : quelle que soit la zone, le nombre de commerçants indiquant une baisse de leur chiffre d’affaires est toujours plus important que celui indiquant une progression ; ils sont ainsi 36 % pour la zone d’Annecy, 56 % pour l’Arve, 58 % pour le Genevois ; seul le Chablais sort du lot avec 8 %.

Perspectives : elles sont à nouveau mieux orientées avec 26 % des commerçants ayant répondu à l'enquête qui signalent une hausse d’activité (+ 10 points par rapport au trimestre précédent) et 22 % une baisse (- 3 points).

Alimentaire

Les chiffres d’affaires ont légèrement progressé au 1er trimestre 2017 mais reste à un niveau insuffisant et connaissent une tendance baissière depuis début 2015, tout comme les investissements. 26 % des commerçants ayant répondu à l’enquête indiquent un  chiffre  d’affaires  en  hausse (stable  par  rapport au  trimestre précédent),   33 %  une  stabilité   (29 %,  + 4 points) et 41 % une baisse (45 %, - 4 points). Cette situation défavorable a un impact direct sur l’emploi qui est en fort retrait depuis deux trimestres. Seuls les investissements semblent se maintenir mais à un niveau faible.
Les commerçants qui indiquent une baisse de chiffres d’affaires l’expliquent  principalement par la conjoncture globale.

Selon une étude réalisée par Sofinscope en mars 2017, les foyers français dépensent en moyenne 385 euros par mois pour les courses alimentaires, les pauses déjeuners et les éventuelles dépenses de cantine pour les enfants, soit une hausse de 12 euros par rapport à l’année dernière. Une majorité d’entre eux continue à trouver ce budget trop élevé et multiplie les stratégies d’économies. On constate par ailleurs des différences de budget allant parfois du simple au double en fonction des revenus des personnes interrogées.

 
Perspectives : elles restent optimistes en Haute-Savoie même si cet optimisme est plus mesuré ; le pourcentage de commerçants indiquant une hausse de leur activité passant de 34 à 22 % (- 12 points) et ceux envisageant une baisse  de 25 à 15 % (- 10 points).

Equipement de la Personne

Situation toujours très difficile en Haute-Savoie malgré une petite amélioration des chiffres d’affaires et des trésoreries mais sur une période plus longue, la tendance reste à la baisse. Pour les chiffres d’affaires, ce sont 58 % des commerçants ayant répondu à l’enquête qui signalent une baisse (71 % au trimestre précédent), 29 % une stabilité (18 %) et 13 % une progression (11 %). L’emploi se maintient contrairement aux investissements ; pour ces derniers, seules 5 % des entreprises signalent une progression, 57 % une stabilité.
La raison qui explique le bas niveau pour les chiffres d’affaires est principalement la conjoncture globale.

Selon la Fédération française du prêt-à-porter féminin, la mode féminine continue de faire les frais de la crise. Alors que les hommes ont plutôt tendance à acheter plus de vêtements, les femmes ont restreint leur budget consacré au shopping en 2016. Elles ont dépensé en France 10,4 milliards d'euros, soit 2,6 % de moins que l'année précédente. Un recul bien plus prononcé que celui de 1,2 % accusé par l'habillement dans son ensemble.

Perspectives : elles sont moins dégradées que fin 2016 même si elles restent à un niveau insuffisant ; le pourcentage de commerçants indiquant une hausse de leur activité passant de 8 à 21 % (+13 points) et ceux envisageant une baisse  de 44 à 38 % (- 6 points).

Equipement de la Maison

L’embellie constatée fin 2016 sur le département, notamment pour les chiffres d’affaires et les trésoreries, ne s’est pas confirmée et tous les indicateurs sont en retrait, à l’exception  de l’emploi qui se maintient. 25 % des commerçants ayant répondu à l’enquête indiquent un chiffre d’affaires en hausse (ils étaient 21 % au trimestre précédent, soit +  4 points),  29 %  une  stabilité  (63 %,  - 34 points) et 25 % une hausse (21 %, + 4 points).
La dégradation des chiffres d’affaires impacte les trésoreries qui diminuent fortement. 13 % des commerçants ayant répondu à l’enquête indiquent des trésoreries en hausse (ils étaient 26 % au trimestre précédent), 44 % une stabilité (48 %) et 44 % une baisse (26 %).
Les commerçants qui indiquent une baisse de chiffres d’affaires l’expliquent  principalement par la conjoncture globale.

Zoom sur les Français et leur maison : Alors que notre liaison à la maison change avec les évolutions technologiques et sociétales, l’Agence Grey constate trois tendances : la réappropriation des espaces par la recomposition des familles (le nouvel équilibre entre personnel et professionnel et l'habitat modulaire), la maison devenue un bien à louer (colocation, cohabitation intergénérationnelle) et dernière tendance, la transformation de la maison en espace connecté.

 
Perspectives : dégradées en 2016, les perspectives émises par les professionnels sont beaucoup plus optimistes et le nombre de commerçants ayant répondu à l’enquête indiquant une hausse d’activité progresse de 20 points, passant de 13 à 33 %.

Culture / Loisirs / Cadeaux

En Haute-Savoie, situation toujours dégradée au 1er trimestre. L’emploi et les investissements ont décroché alors qu’ils se maintenaient courant 2016. Les chiffres d’affaires ont  légèrement progressé mais à un niveau insuffisant ; ce sont  ainsi  62 % des commerçants ayant répondu à l’enquête qui signalent une baisse de chiffres d’affaires (ils étaient 56 % au trimestre précédent et 29 % au 1er trimestre 2016) ; ils sont 19 % à indiquer des chiffres d’affaires en progression (ils étaient 15 % au trimestre précédent et 29 % au 1er trimestre 2016). Les trésoreries sont toujours très tendues, en hausse pour 13 % mais en baisse pour 58 %.
Les raisons qui expliquent cette baisse de chiffres d’affaires sont principalement la conjoncture générale générant des arbitrages budgétaires mais aussi les conditions climatiques défavorables.

Zoom sur le livre : Les Français, en particulier les femmes, lisent de plus en plus, et aimeraient lire davantage s'ils disposaient de plus de temps libre, selon une étude du Centre National du Livre (CNL) publiée quelques jours avant le Salon du Livre de Paris. Malgré un contexte de crise et de ralentissement du marché du livre depuis plusieurs années, 84 % des personnes interrogées par l'institut Ipsos se déclarent spontanément lecteurs de livres

Perspectives : elles restent dégradées même si le nombre de commerçants signalant une hausse de leur activité progresse de 10 points à 25 %, il reste toutefois 1/3 d’entre eux qui signalent une activité en baisse.

Santé / Beauté

L’éclaircie enregistrée fin 2016 ne s’est pas confirmée au 1er trimestre 2017 pour le département : les chiffres d’affaires et l’emploi se sont dégradés, les investissements se sont stabilités ; seules les trésoreries se sont légèrement redressées mais à un niveau qui reste insatisfaisant. Ce sont ainsi 16 % des entreprises ayant répondu à l’enquête qui signalent une hausse de chiffres d’affaires (elles  étaient  27 %  au  trimestre précédent),  56 % une stabilité (49 %)  et  28 %  une  baisse (24 %).
Les commerçants qui indiquent une baisse de chiffres d’affaires l’expliquent  principalement par la conjoncture globale.

Selon l’étude Avenir Pharmacie dévoilée en amont du salon PharmagoraPlus 2017, les deux tiers des patients interrogés seraient intéressés par l’envoi des ordonnances par internet et la récupération des médicaments sans faire la queue et les 18-34 ans sont plus intéressés par l’achat sur internet de médicaments et autres produits vendus en pharmacie.

Perspectives : elles sont très favorables début 2017 et le nombre de commerçants ayant répondu à l’enquête indiquant une hausse d’activité progresse de 23 points, passant de 6 à 29 %.