Services
Les tendances du1er trimestre 2015
En bref
Situation en légère amélioration mais contrastée
Sur le plan national, la Banque de France indique que l’activité à fin mars augmente dans les services, tirée par le travail temporaire, les transports et le conseil. Les effectifs poursuivent leur progression contrairement aux prix qui régressent toujours. Les trésoreries se confortent à nouveau.
En Rhône-Alpes, l’activité globale s’est améliorée à l’exception du secteur du transport routier de fret et dans une moindre mesure du travail temporaire.
En Haute-Savoie, la situation est en légère amélioration mais contrastée ; les chiffres d’affaires progressent légèrement tout comme l’emploi contrairement aux investissements qui régressent. Seules les trésoreries connaissent une amélioration marquée.
Evolution par branche : La situation s’est nettement améliorée pour l’immobilier au 1er trimestre 2015. Petite éclaircie pour le secteur de la restauration dans un contexte général difficile et face à une demande tendue. En ce qui concerne les services aux entreprises, la situation s’est stabilisée au 1er trimestre 2015 mais à un niveau insatisfaisant. Enfin, l’activité s’est encore dégradée pour le transport, avec des situations contrastées, le transport de voyageurs tirant mieux son épingle du jeu que le transport de fret.
Evolution des différents indicateurs en % (trimestre n/trimestre n-1, en solde d'opinion*)

*différence entre la proportion de répondants ayant exprimé une opinion positive et celle ayant exprimé une opinion négative.
Perspectives : elles sont en progression concernant les chiffres d’affaires et les trésoreries contrairement à l’emploi et aux investissements qui poursuivent leur retrait. En Rhône-alpes, les perspectives sont relativement stables ; en France, la hausse d’activité devrait se poursuivre en avril selon les prévisions des chefs d’entreprise (Cf Banque de France).
Restauration
Petite éclaircie au 1er trimestre 2015 dans un contexte général difficile et face à une demande tendue ; la raison principale évoquée est la saison touristique avec des conditions d’enneigement ayant permis une bonne fréquentation.
La situation reste toutefois préoccupante et ces résultats confirment ceux de l’étude NPD, publiée mi-février, qui indiquent une fréquentation en baisse de 1.1 % en 2014 et met en lumière de nouveaux comportements « anti-crise » : diminution des visites en semaine, réduction du snacking l’après-midi, augmentation des repas préparés à la maison… Le marché de la restauration perd en visites depuis 5 ans ; malgré tout, la restructuration du marché permet à des entreprises ayant de nouveaux concepts de s’imposer.
Perspectives : elles sont mieux orientées à l’exception des investissements.
Evolution des différents indicateurs en % (trimestre n/trimestre n-1, en solde d'opinion*)

*différence entre la proportion de répondants ayant exprimé une opinion positive et celle ayant exprimé une opinion négative.
Immobilier
La situation s’est nettement améliorée au 1er trimestre 2015 ; le solde d’opinion est d’ailleurs redevenu positif, ce qui n’était plus le cas depuis le 4ème trimestre 2013.
Cette amélioration se confirme dans les chiffres puisque la part des entreprises interrogées signalant une hausse de chiffres d’affaires a progressé de 20 points, passant de 19 à 39 % ; quant à celle signalant une baisse, elle est en retrait de plus de 30 points, passant de 60 à 26 %. Tous les indicateurs sont en progression, à l’exception des investissements qui reculent encore.
Perspectives : elles doivent être prises avec prudence : en effet, elles sont stables en matières d’investissements, d’emploi ou de trésorerie ; par contre, elles sont en retrait en termes d’évolution de chiffres d’affaires.
Evolution des différents indicateurs en % (trimestre n/trimestre n-1, en solde d'opinion*)

*différence entre la proportion de répondants ayant exprimé une opinion positive et celle ayant exprimé une opinion négative.
Services aux entreprises
La situation s’est stabilisée au 1er trimestre 2015 mais à un niveau insatisfaisant ; il faut noter par contre que la situation s’est améliorée en termes d’emploi.
Ce sont ainsi 23 % des entreprises interrogées qui indiquent une hausse de chiffres d’affaires, 42 % une stabilité et 35 % une baisse ; elles étaient respectivement 19, 45 et 36 % au 4ème trimestre 2014.
Les progressions de chiffres d’affaires sont principalement expliquées par une hausse de la demande ; quant aux baisses, elles sont imputables à la conjoncture globale mais également à celle du secteur.
Pour la région Rhône-Alpes, la demande pour l'ingénierie-études techniques s’est redressée et le travail temporaire reste fragile dans un contexte de concurrence vive ainsi que de tensions plus marquées sur les prix. L’activité informatique et traitement de données est repartie à la hausse.
Perspectives : elles sont mieux orientées en termes de chiffres d’affaires et de trésorerie contrairement aux investissements qui sont stables et à l’emploi qui diminue.
Evolution des différents indicateurs en % (trimestre n/trimestre n-1, en solde d'opinion*)

*différence entre la proportion de répondants ayant exprimé une opinion positive et celle ayant exprimé une opinion négative.
Transports
La situation s’est encore dégradée au 1er trimestre 2015 ; seules 15 % des entreprises interrogées indiquent une hausse d’activité et 46 % une baisse (elles étaient respectivement 30 et 15 % au trimestre précédent). Les raisons principalement évoquées sont la situation économique globale (citée par 50 % des entreprises interrogées) et celle du secteur d’activité (38 %) mais également le niveau de la demande (25 %).
La situation est par ailleurs contrastée et le transport de voyageurs tire mieux son épingle du jeu que le transport de fret. Aucun transporteur routier interrogé ne signale de chiffres d’affaires en progression ; par contre, 70 % déclarent une baisse. Pour les transporteurs de voyageurs, plus de 30 % signalent une hausse de chiffre d’affaires et 45 % une stabilité.
En Rhône-Alpes, selon la Banque de France, la demande s’inscrit de nouveau en baisse, dans un contexte concurrentiel assez vif. Les chefs d’entreprise gèrent au mieux leurs coûts en ajustant les effectifs et les prix.
Perspectives : malgré la situation délicate que connaît le secteur du transport, les prévisions sont moins négatives.
Evolution des différents indicateurs en % (trimestre n/trimestre n-1, en solde d'opinion*)

*différence entre la proportion de répondants ayant exprimé une opinion positive et celle ayant exprimé une opinion négative.