

L’Iran, une belle croissance qui devrait perdurer
L’activité iranienne s’est fortement accélérée en 2016 grâce à la levée des sanctions intervenue en janvier de la même année. En 2017, la croissance devrait perdurer … sauf en cas de remise en cause des relations du pays avec les Etats-Unis et/ou en cas de changement de ligne politique lors des élections qui se dérouleront en mai.
Avec 80 millions de consommateurs et une industrie à moderniser, ce marché peut vous offrir de belles opportunités de développement ! L’amélioration de la conjoncture en 2016 (Croissance de 4.5% en 2016, prévue à 4% en 2017) est due au regain d’activité dans les secteurs pétroliers mais aussi l’agriculture, l’industrie automobile, le commerce et les transports.
L’Iran est-il un nouvel « El Dorado » ? Cette croissance va-t-elle se poursuivre ?
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Etude économique et risque pays (Source Coface)
Accélération de l’activité suite à la levée des sanctions
L’activité iranienne s’est fortement accélérée en 2016. La levée des sanctions en janvier de la même année a favorisé la reprise des exportations d’hydrocarbures qui ont retrouvé leur niveau d’avant sanctions. L’accroissement de la production pétrolière a, en outre, permis de compenser la baisse des prix des hydrocarbures. L’amélioration de la conjoncture est également due au regain d’activité dans les secteurs non pétroliers tel que l’agriculture, l’industrie automobile, le commerce et les transports qui ont profité positivement de la levée des sanctions. En 2017, les effets bénéfiques de celle-ci devraient perdurer, facilités par la reprise progressive des échanges extérieurs et le retour des capitaux étrangers. En outre, le secteur pétrolier devrait être encouragé par la remontée des cours des hydrocarbures d’autant que l’Iran ne devrait pas être soumis à des quotas de production, contrairement aux autres pays de l’OPEP. L’inflation continuerait de décélérer toujours poussée par la baisse des prix des produits de base et par l'assouplissement des coûts à l'importation. Les taux d'intérêt de la banque centrale sont demeurés pratiquement inchangés, après que le taux maximal de dépôts ait été réduit de 20 % à 18 % en octobre 2015, ce qui a donné lieu à des taux directeurs réels assez restrictifs.
Des comptes publics déséquilibrés et un compte courant faiblement excédentaire
Le faible déséquilibre des finances publiques a persisté en 2016. La contraction des recettes budgétaires s’est poursuivie suite à la baisse du cours des hydrocarbures, même si l’augmentation de la production pétrolière a compensé en partie cette baisse. Les transferts au Fonds de développement national, ainsi que le remboursement des arriérés de l’Etat iranien auprès d’agences de crédit-export européennes ont également pesé sur les finances publiques en 2016. En 2017, le déficit public se résorberait en partie, mais demeurerait. La reprise du marché pétrolier devrait favoriser l’accroissement des recettes budgétaires. De même que la vigueur de l’activité doperait les recettes pétrolières. Le gouvernement entend, en outre, favoriser l’augmentation de la part des recettes non-pétrolières dans le financement du budget, afin de disposer des ressources nécessaires qui lui permettront à terme de poursuivre une politique non-inflationniste et d’accroître les dépenses d'investissement public. Les dépenses ne devraient se réduire que très faiblement en période pré-électorale. Les autorités ne devraient pas modifier le régime de subventions, bien qu’une baisse ciblant les subventions en direction des ménages les plus aisés devrait être mise en œuvre en 2017. Les retraites de même que les salaires des fonctionnaires pourraient, cependant, être augmentés. La dette publique iranienne reste, au demeurant, très faible, mais les dernières estimations du FMI suggèrent que cette dernière pourrait avoisiner 40 % du PIB une fois les arriérés de l'Etat au secteur privé pris en compte.
Le solde courant a été faiblement déficitaire en 2016, malgré l’essor des exportations pétrolières (+ 70%). Il reviendrait à l’équilibre en 2017, mais cet équilibre demeurerait fragile. L’excédent de la balance commerciale serait rogné par une augmentation des importations. La balance du capital pourrait, cependant, profiter de l’accroissement des IDE en 2017.
Une année aux multiples enjeux
L’élection du président américain Donald Trump pose des interrogations quant au devenir de l’accord du 14 juillet 2015. Ce dernier, farouchement opposé en tant que candidat au réchauffement des relations entre les Etats-Unis et l’Iran, pourrait remettre en question la participation des États-Unis au Plan d'action conjoint, ce qui pourrait affecter l’économie iranienne. De même, sur le plan domestique, l’Iran doit faire face à de multiples enjeux. L’élection présidentielle qui se déroulera en mai 2017 devrait déterminer la ligne politique aussi bien domestique qu’internationale du pays. Une réélection du président Rohani irait dans le sens d’une plus grande intégration internationale et indiquerait que les efforts d’ouverture initiés depuis 2015 se poursuivraient. Or, l’arrivée au pouvoir d’une figure plus conservatrice risquerait au contraire de remettre en cause cette évolution. Enfin, l’âge avancé du guide suprême pose avec plus d’acuité la problématique de la succession à la tête du clergé, alors même qu’une partie de la classe politique se sent fragilisée par le processus d’ouverture.