En bref 
Situation moins dégradée
Sur le plan national, la Banque de France signale une quasi stabilité de l’activité dans les services marchands.
Selon la même source, en Rhône-Alpes, « l’activité s’est globalement stabilisée. Les prix des prestations et les effectifs restent inchangés ».
Pour la Haute-Savoie, si la situation n’est pas satisfaisante pour le secteur des services, elle s’est toutefois légèrement améliorée en fin d’année, sauf pour les transports.
Si l’on compare par rapport au 3ème trimestre 2012, les chiffres d’affaires, les investissements, les marges et la rentabilité connaissent une légère amélioration contrairement à l’emploi et aux trésoreries qui se sont dégradées.
Par contre, si l’on se réfère au 4ème trimestre 2011, la situation est moins favorable.
Les raisons principalement évoquées sont la situation économique globale mais aussi celle des différents secteurs d’activité ainsi que la baisse de la demande.
Evolution du niveau d'activité (en pourcentage)

Evolution par zone géographique : les chiffres d’affaires d’Annecy, du Chablais et du Genevois enregistrent une tendance à la hausse contrairement à la Vallée de l’Arve où ils sont stables, voire en léger retrait.
Evolution des soldes d'opinion par secteur d'activité (en pourcentage)

Elles sont mieux orientées en termes de chiffres d’affaires et d’emploi et moins dégradées pour les investissements. Elles sont également mieux orientées pour Annecy, le Chablais et de manière plus prononcée pour le Genevois contrairement à la Vallée de l’Arve où elles sont stables.
Restauration
Après une année stable en 2010 et légèrement plus favorable depuis début 2011, le secteur de la restauration a connu un retournement de tendance en 2012 confirmé dès le 2ème trimestre 2012 ; l’activité semble toutefois se redresser en cette fin d’année, et ce dans un contexte économique tendu (une des raisons étant l'impact de la très bonne fréquentation touristique de fin d'année).
En effet, il semblerait que le niveau d’activité se soit redressé au 4ème trimestre, avec un nombre d’entreprises signalant une hausse d’activité en hausse de 22 points (tendance à confirmer).
Les chiffres d’affaires ont cessé de se dégrader tout comme les investissements contrairement à l’emploi qui est en retrait. En ce qui concerne les indicateurs financiers, les trésoreries et les marges sont mieux orientées contrairement à la rentabilité qui ne connaît aucune amélioration.
Par contre, si l’on se réfère à la même période de l’année précédente, tous les indicateurs sont en retrait.
Zoom sur le plan national – perspectives 2013/2014 :
La restauration, victime de la crise en 2012 avec une baisse des dépenses de 2 % en volume, ne devrait pas voir ses perspectives s'améliorer en 2013 car elle fait partie des postes d'arbitrage en période de baisse du pouvoir d'achat, selon une étude de Xerfi-Precepta. Les dépenses en services de restauration devraient reculer de 1 % en 2013, avant de rebondir légèrement en 2014-2015 (+ 0,8 %) selon l'étude intitulée "Les industries agroalimentaires face à la restauration hors foyer". La restauration traditionnelle devrait être particulièrement affectée, avec une baisse de 2 % en volume (après - 5 % en 2012) mais la restauration rapide et la restauration collective feront preuve de résistance.
Evolution du niveau d'activité (en pourcentage)

Elles sont légèrement mieux orientées, que ce soit en termes d’évolution de chiffres d’affaires, d’investissements mais également d’emploi ; la part des entreprises signalant une baisse ou une hausse d’activité se contractant au bénéfice de celles indiquant une stabilité.
Immobilier
2012 avait démarré par une légère amélioration stoppée dès le 2ème trimestre ; depuis, la situation s’est dégradée. A signaler toutefois au 4ème trimestre : la part des entreprises indiquant une baisse d’activité s’est légèrement rétractée, passant de 57 à 53 %.
Rappel : fin décembre 2010, le marché immobilier était stable et la demande frémissait ; d’ailleurs, 2011 avait bien démarré avant de ralentir en cours d’année.
Par rapport au 3ème trimestre 2012 :
- L’emploi est légèrement mieux orienté,
- Les chiffres d’affaires et les indicateurs financiers sont moins dégradés (de manière moins prononcée pour les trésoreries),
- Par contre, les investissements sont insuffisants (ce trimestre, aucune entreprise ne signale de hausse pour cet indicateur).
Par rapport au même trimestre de 2011, l’emploi, les marges et la rentabilité sont stables ; par contre, les trésoreries sont moins favorables et les chiffres d’affaires sont plus dégradés.
Les raisons principalement évoquées sont le contexte économique global et celui du secteur de l’immobilier mais également le niveau de la demande (malgré un taux des crédits immobiliers à un niveau très bas et qui continue de baisser).
Zoom l’évolution des crédits immobiliers :
Le montant des crédits immobiliers accordés par les banques a continué d'enregistrer un très fort recul au 3ème trimestre avec une chute de 24,3% par rapport à la même période de 2011, selon une étude de l'Observatoire Crédit Logement/CSAi. "En août, la production a fortement reculé [...] puis en septembre, alors que le marché retrouve habituellement de la vigueur avec la rentrée, la reprise a été très molle", indique le Crédit Logement dans son étude. Pour les 9 premiers mois de 2012, la chute est encore plus brutale avec une baisse de 30,5 % par rapport à la période correspondante de 2011.
Evolultion du niveau d'activité (en pourcentage)

Elles sont légèrement mieux orientées, que ce soit en termes d’évolution de chiffres d’affaires ou d’investissements ; par contre, les prévisions concernant l’emploi sont à la stabilité.
Services aux entreprises
Les services aux entreprises ont subi un retournement de tendances à compter de fin 2011. Il semblerait toutefois que la situation soit moins difficile depuis le 3ème trimestre 2012. (Rappel 2010 : l'activité s'était maintenue tout au long de l'année).
Par rapport au 3ème trimestre 2012 :
- La situation est légèrement plus favorable pour les chiffres d’affaires, la part des entreprises signalant une hausse progressant de 8 points et passant de 23 à 31 %,
- Stabilité pour les investissements,
- L’emploi est en retrait et les Indicateurs financiers ne se sont pas améliorés, les marges et la rentabilité se sont même dégradées.
Par rapport au même trimestre de 2011, les chiffres d’affaires et les investissements sont légèrement moins favorables ; l’emploi et les indicateurs financiers sont en retrait.
Les raisons principalement évoquées sont la situation économique générale mais également le niveau de la demande.
Au niveau régional, selon la Banque de France, la demande a progressé légèrement pour les activités d’ingénierie et d’analyse technique, très nettement pour les activités informatiques et services d’information et s’est maintenue pour les activités de travail temporaire.
Evolution du niveau d'activité (en pourcentage)

Elles sont bien orientées quel que soit l’indicateur, chiffres d’affaires, investissements ou emploi.
Transports
Après une année 2011 morose, la situation du transport a connu une très légère amélioration sur les 3 premiers trimestres de 2012 (tout en restant à un niveau insatisfaisant), puis s’est à nouveau dégradée sur la fin d’année. La part des entreprises interrogées signalant une baisse de leur niveau d’activité est en hausse de 2 points, celle indiquant une hausse est en retrait de 16 points, passant de 31 à 15 %.
Par rapport au 3ème trimestre 2012 :
- La situation est légèrement plus favorable pour les chiffres d’affaires, la part des entreprises signalant une hausse progressant de 5 points, celle signalant une baisse étant stable,
- Légère amélioration pour les investissements et stabilité pour l’emploi,
- Indicateurs financiers : les marges et les trésoreries sont en recul ; pour ces dernières, la part des entreprises signalant une baisse atteint 70 % et aucune entreprise ne signale de hausse. Quant à la rentabilité, elle ne s’est pas améliorée.
Par rapport au même trimestre de 2011 :
- Les chiffres d’affaires sont nettement mieux orientés, la part des entreprises interrogées signalant une baisse passant de 62 à 47 points et celle signalant une hausse de 15 à 29 points,
- Les investissements sont moins favorables ainsi que l’emploi, qui s’est dégradé,
- Tous les indicateurs financiers se sont dégradés ; pour les trésoreries, la part des entreprises signalant une baisse progressant de 40 points.
Les raisons principalement évoquées sont notamment le contexte économique global et celui du secteur du transport en particulier mais aussi la concurrence entre transporteurs.
Sur le plan régional, selon la Banque de France, la demande a fléchi pour le transport routier de fret ; des baisses de tarifs ont été rapportées. L’emploi est stable.
Evolution du niveau d'activité (en pourcentage)

Elles sont plus favorables en termes de chiffres d’affaires et d’investissements contrairement à l’emploi qui se dégrade. Les prévisions dépendront également de l’impact de la future écotaxe PL, à venir en juillet.