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Les tendances du3ème trimestre 2014
En bref
Activité globalement en retrait
Sur le plan national, la Banque de France indique que l’activité progresse très légèrement, sous l’effet notamment de la hausse du travail temporaire. Les effectifs diminuent un peu, les prix restent orientés à la baisse et les trésoreries n’évoluent quasiment pas.
En Rhône-Alpes, selon la Banque de France, la situation est globalement stable à fin septembre avec des situations contrastées : le travail temporaire poursuit son érosion et le transport routier accuse une petite inflexion contrairement à l’activité dans l’ingénierie informatique qui confirme sa bonne orientation.
En Haute-Savoie, tous les secteurs d'activité sont en retrait au 3ème trimestre sauf l’immobilier : après s'être redressée au 2ème trimestre 2014, l'activité dans la restauration s'est à nouveau contractée ; pour les transports, la très légère amélioration constatée au 2ème trimestre ne s'est pas confirmée au 3ème trimestre, quant aux services aux entreprises, la lente dégradation constatée depuis fin 2013 s'est poursuivie au 3ème trimestre 2014. Seul l'immobilier sort du lot : la situation qui s’était dégradée depuis le 1er trimestre s'est légèrement améliorée au 3ème trimestre.
Les chiffres d’affaires et les investissements sont légèrement moins bien orientés à l’inverse des autres indicateurs qui sont quasi stables (emploi et indicateurs financiers).
Evolution des chiffres d'affaires en % (trimestre n/trimestre n-1)

Les raisons principalement évoquées pour analyser le niveau d’activité sont la situation économique globale citée par 54 % des entreprises mais aussi celle des différents secteurs d’activité, 39 %, ainsi que la baisse de la demande 26 %.
Si l’on compare au même trimestre de 2013, les chiffres d’affaires sont moins bien orientés et l’emploi est stable. Par contre, les investissements, les trésoreries et les marges se sont dégradés ; la rentabilité est stable mais reste dégradée.
Evolution par zone géographique : C'est la stabilité qui prédomine pour les zones d'Annecy et du Chablais avec respectivement 43 et 52 % des entreprises qui signalent une activité stable au 3ème trimestre 2014. Pour la Vallée de l'Arve et le Genevois, ce sont par contre respectivement 52 et 42 % des entreprises qui signalent une baisse de leur activité.
Evolution des chiffres d'affaires par branche en %
(3ème trimestre 2014/3ème trimestre 2013)

PERSPECTIVES
Elles sont stables en termes d’emploi et moins favorables en termes d’investissements. La situation n’est pas optimiste non plus en termes de chiffres d’affaires, avec 35 % d’entreprises interrogées signalant une baisse d’activité (+ 13 points/trimestre précédent) et 12 % signalant une hausse d’activité (- 16 points).
En Rhône-Alpes, les prévisions sont contrastées, dégradées dans le travail temporaire, plutôt confiantes pour les autres secteurs.
Sur le plan national, la Banque de France signale une faible augmentation de l’activité à court terme.
Restauration
Après s'être redressée au 2ème trimestre 2014, l'activité dans la restauration s'est à nouveau contractée au 3ème trimestre. Double explication à ce constat, une météo catastrophique cet été mais également la situation globale du secteur de la restauration ; en effet, le cabinet Gira Conseil indique que la restauration dans toutes ses composantes fait grise mine, avec un chiffre d'affaires en recul de 9 % pour les chaînes et de 2 % pour les indépendants (1ères données nationales à fin août).
Par rapport au 2ème trimestre 2014, les investissements et l’emploi sont moins bien orientés. Par contre, les chiffres d’affaires sont en très fort retrait avec une part des entreprises signalant une hausse en diminution de 25 points. La situation reste dégradée pour les indicateurs financiers.
Si l’on se réfère à la même période de l’année précédente, les chiffres d’affaires sont en retrait et les indicateurs financiers restent dégradés. Les investissements et l’emploi sont quant à eux moins bien orientés.
Les raisons principalement évoquées sont la situation économique globale, citée par 57 % des entreprises, le secteur d’activité, 14 % ainsi que la baisse de la demande, 19 %.
PERSPECTIVES : Elles ne sont pas optimistes en termes de chiffres d’affaires et d’investissements. Quant à l’emploi, il reste stable pour 79 % des entreprises ; elles sont toutefois 21 % à signaler une baisse du niveau d’emploi alors qu’elles étaient 5 % au trimestre précédent.
Evolution des chiffres d'affaires en %

Immobilier
La situation qui s’était dégradée depuis le 1er trimestre s'est légèrement améliorée au 3ème trimestre ; 46 % des entreprises interrogées signalent un niveau d'activité stable et 42 % en retrait (elles étaient 27 et 50 % au trimestre précédent). Plusieurs explications, la conjoncture mais également des lois jugés inadaptées et qui bloquent le marché.
Par rapport au 2ème trimestre 2014 : Ce sont toujours plus de 45 % des entreprises interrogées qui signalent une baisse de chiffres d’affaires (elles étaient 50 % au 2ème trimestre). L’emploi et les trésoreries sont globalement stables, les marges et la rentabilité légèrement moins bien orientées. Les investissements sont quant à eux en très fort retrait puisque ce sont 52 % des entreprises interrogées qui signalent une baisse, en hausse de 38 points/2ème trimestre.
Si l’on se réfère au 3ème trimestre 2013, tous les indicateurs se sont dégradés, de manière plus prononcée pour les chiffres d’affaires.
Les raisons principalement évoquées sont la situation économique globale citée par 65 % des entreprises, le secteur d’activité, 57 % ainsi que la baisse de la demande, 22 %.
PERSPECTIVES : Elles ne sont pas optimistes en termes de chiffres d’affaires ou d’investissements ; par contre elles sont légèrement mieux orientées en termes d’emploi.
Evolution des chiffres d'affaires en %

Services aux entreprises
La lente dégradation constatée depuis fin 2013 s'est poursuivie au 3ème trimestre 2014. Ce sont ainsi 53 % des entreprises interrogées qui signalent un niveau d'activité stable et 28 % en retrait (elles étaient 52 et 24 % au trimestre précédent). Pour la région Rhône-Alpes, après trois mois consécutifs de bonne tenue de l’activité, septembre s’est inscrit en retrait face à une inflexion de la demande pour l'ingénierie-études techniques ; les agences de travail temporaire sont pénalisées par la morosité dans le secteur du bâtiment ; par contre, pour les services informatiques, le courant d’affaires s’est stabilisé à un bon niveau.
Par rapport au 2ème trimestre 2014 : les chiffres d’affaires sont en retrait, avec une part des entreprises signalant une baisse d'activité en progression de 8 points et à l'inverse une part des entreprises signalant une hausse d'activité en retrait de 9 points. Les investissements et les indicateurs financiers sont quasi stables ; quant à l’emploi, il est lui légèrement plus favorable.
Par rapport au 3ème trimestre 2013, tous les indicateurs sont légèrement moins bien orientés. Quant aux indicateurs financiers, ils sont stables voire en retrait comme les trésoreries.
Les raisons principalement évoquées par les 3/4 des entreprises interrogées sont la situation économique globale citée par 46 %, le secteur d’activité, 39 % ainsi que la baisse de la demande, 31 %.
PERSPECTIVES : Elles sont pessimistes pour l’emploi et les chiffres d’affaires, plus nuancées pour les investissements.
Evolution des chiffres d'affaires en %

Transports
La très légère amélioration constatée au 2ème trimestre pour le secteur des transports ne s'est pas confirmée au 3ème trimestre. Ce sont ainsi 35 % des entreprises interrogées qui signalent un niveau d'activité stable et 41 % en retrait (elles étaient 23 et 41 % au trimestre précédent). Ce constat est le même au niveau régional avec un repli temporaire du courant d’affaires et de la demande selon la Banque de France.
La situation a été difficile au 3ème trimestre pour les transports de voyageurs, du fait d’une météo particulièrement pluvieuse sur les mois de juillet et d’août.
Par rapport au 2ème trimestre 2014, tous les indicateurs se sont dégradés ou restent stables ou dégradés comme les indicateurs financiers. Le nombre d’entreprises signalant des chiffres d'affaires en hausse est d’ailleurs passé de 41 à 24 %. Enfin, 7 % des entreprises interrogées signalant une hausse du niveau d’emploi contre 38 % le trimestre précédent.
Si l’on se réfère à la même période de 2013, les chiffres d'affaires ne se sont pas améliorés et les indicateurs financiers restent dégradés. Les investissements et l’emploi se sont quant à eux détériorés.
Les raisons principalement évoquées sont la situation économique globale citée par 48 % des entreprises, la situation du secteur d’activité, 44 %, mais aussi la baisse de la demande, 30 %.
PERSPECTIVES : Elles ne sont pas favorables quel que soit l’indicateur. En Rhône-Alpes, malgré le manque de visibilité, l’activité devrait redémarrer à court terme (Banque de France).
Evolution des chiffres d'affaires en %
