Agriculture

Une bonne conjoncture

Météo :
Un printemps doux mais instable et dès le 15 juin, arrivée de l'anticyclone des Açores qui chasse les nuages et plonge les Savoie dans l'été. Le déficit hydrique sera sévère en montagne (- 75 %) mais offre des conditions optimales pour la récolte de foin et la montée des animaux en alpage.

Collecte et production laitière (Février mars avril) :
En pays de Savoie, le trimestre a été contrasté, avec des évolutions différenciées en fonction de l’altitude et des systèmes fourragers.
Encore un très bon trimestre pour les fromages, toutes appellations confondues, avec un mois de mars particulièrement dynamique ; les ventes sont tirées par la bonne fréquentation touristique.

Productions animales :
Veaux 8 jours : hausse saisonnière accentuée qui se prolonge sur l'été du fait d'une demande limitée.
Vaches de réforme : cours en hausse. Mêmes causes, mêmes effets. Les cours élevées se prolongent sur l'été, les sorties limitées en réformes mettent le marché sous tension.
Viande ovine : bonne tenue des cours. La baisse des abattages français et le repli des importations après Pâques concourent à soutenir les cours.

Productions végétales :
La longue période chaude et humide du 1er mai au 15 juin pouvait laisser craindre une saison compliquée pour les grandes cultures, les fruits et les légumes (maladies, difficultés de récoltes). Le retour du soleil mi juin a rattrapé la situation, seules les fenaisons ont pâti de cette météo instable en zone de piémont et moyenne montagne.
Céréales, grandes cultures : fin de campagne morose, les hausses de cours ne se traduisent pas en transactions commerciales.
Arboriculture (pommes et poires) : fin de campagne commerciale dynamique mais survenue 45 jours plus tôt faute de récolte suffisante en 2017. Bonnes conditions de production en 2018.
Légumes : conditions de production compliquées à partir du mois de mai du fait des pluies abondantes. La production n'est pas pénalisée pour l'instant et la demande en légumes locaux est soutenue.
Viticulture : la filière est toujours pénalisée par un manque de disponibilité. La demande est dynamique, les cours du vin en vrac sont en hausse mais les opérateurs peinent à répondre aux marchés. L'appellation Savoie a démarré un plan de restructuration en vue de replanter 100 ha au moins de Jacquère, le cépage de I' Abymes et de I' Apremont, mais aussi le cépage savoyard majoritaire dans l'élaboration du Crémant blanc de Savoie.