Agriculture
Les tendances du2ème trimestre 2016
Des ventes de fromages satisfaisantes
Climat et état des cultures : régime dégradé perpétuel
Rarement un printemps aura été aussi pluvieux : 2 mois de pluie du 13 avril au 20 juin, et des cumuls mensuels multipliés jusqu'au double des normales. Logiquement, l'ensoleillement est très déficitaire. Les températures sont proches des normales en avril et juin mais très fraîches en mai. Au regard du reste de la France, le printemps en Pays de Savoie n'est pas excessif en pluviométrie ou en température, mais est perpétuellement en régime dégradé. L'agriculture apprécie peu ces conditions, les agriculteurs encore moins...
Même si la végétation paraît luxuriante, les productions végétales souffrent du manque de chaleur et de l'excès d'eau. La pression de maladie est importante en viticulture, arboriculture et céréales, les légumes se développent lentement et cumulent fin juin 2 à 3 semaines de retard selon les secteurs. Quant aux prairies, l'herbe pousse mais les récoltes de foin sont impossibles entre le 8 mai et le 20 juin ! Quand c'est possible, les animaux sont rentrés la nuit pour leur bien-être et pour celui des prairies.
La montagne tire mieux son épingle du jeu : les trois semaines de retard de végétation ont repoussé la mise à l'herbe et permettent de réaliser fin juin des foins abondants et d'excellente qualité.
Produits laitiers :
Collecte laitière : Poursuite de la hausse de la collecte en zone Beaufort. En revanche, en zone hors Beaufort, ralentissement de la production à partir du mois de mars, accentué au mois de mai.
Fromages : Le marché reste dynamique, bien qu'il y ait une baisse de la demande saisonnière (qui amène du stockage). Toutefois, celle-ci est moins importante que d'autres années. La maîtrise de l'offre semble porter ses fruits.
Productions animales :
Veaux de 8 jours : Après une forte hausse saisonnière des cours sur le printemps, effondrement des cours à partir de juin, lié à une offre importante.
Femelles de réforme : Les cours sont au plus bas et la demande demeure atone.
Viande ovine : Le manque de consommation et la chute du prix des peaux continuent de peser sur les cotations. De plus le décalage des festivités pascales crée une baisse plus précoce des cours.
Productions végétales :
Céréales, grandes cultures : Inversion des cours du blé et du maïs, suite à des intempéries en Europe et Amérique du Sud. La tension pourrait être de courte durée.
Légumes : Deux mois de précipitations excessives génèrent des retards de plantation et de production voire quelques pertes de cultures.
Arboriculture (pommes et poires) : Baisse de rendement significative en poires, moindre en pommes, avec toutefois une forte hétérogénéité entre les exploitations. Attente des conditions estivales pour préparer la récolte.
Viticulture : Commercialisation conforme mais toujours limitée entre les deux saisons touristiques. La difficulté est liée aux précipitations abondantes en mai. La fraîcheur relative a contribué à atténuer la pression de maladie mais les dégâts sont déjà perceptibles et la protection du vignoble est toujours compliquée en juin.
Evolution du marché agricole
