Services
Les tendances du2ème trimestre 2012
En bref
Activité en retrait
Sur le plan national, la Banque de France indique que l’activité dans les services s’est, dans l’ensemble, inscrite en léger recul au mois de juin et la demande globale s’est à nouveau repliée. Les prix ont encore légèrement diminué et les effectifs sont restés stables.
Selon la même source, la baisse du courant d’affaires s’est accentuée en mai pour la région Rhône-Alpes. Dans l’ensemble, la demande s’effrite à nouveau avec des baisses prononcées dans plusieurs segments. Quant aux effectifs, ils peinent à se stabiliser.
Haute-Savoie : la situation n’est pas favorable et s’est même encore légèrement dégradée. En effet, si l’on compare par rapport au 1er trimestre 2012, la part des entreprises signalant une stabilité de leur niveau d’activité est passée de 47 à 30 %, quant à celle signalant une baisse, elle est passée de 29 à 42 %. Si l’on se réfère au 2ème trimestre 2011, la part des entreprises signalant une hausse d’activité est passée de 47 à 25 %, celle signalant une baisse de 19 à 41 %.
Les chiffres d’affaires et la rentabilité sont en baisse par rapport au trimestre précédent. Les investissements sont stables. Quant à l’emploi, les trésoreries et les marges, ils se sont maintenus mais avec une tendance à la baisse.
Aucune branche d’activités n’est épargnée : la restauration a subi un retournement de tendance, la situation de l’immobilier s’est dégradée et celle des transports et des services aux entreprises ne s’est pas améliorée.
Par zones géographiques, il semblerait que le secteur de Genevois tire mieux son épingle du jeu.
Evolution des soldes d'opinion

Elles sont globalement stables (sur la base d’un niveau d’activité défavorable). Au niveau Rhône-Alpes, les prévisions sont prudentes avec des évolutions contrastées allant du léger mieux à la forte contraction. Sur le plan national, les prévisions font état d’une incertitude quant au maintien de l’activité pour les prochains mois.
Restauration
Après une année stable en 2010 et légèrement plus favorable depuis début 2011, il semblerait que le secteur de la restauration connaisse un retournement de tendance au 2ème trimestre 2012.
En effet, par rapport au 1er trimestre 2012, la part des entreprises signalant une stabilité de leur niveau d’activité est passée de 36 à 17 % et celle signalant une baisse est passée de 23 à 39 %. Si l’on compare au 2ème trimestre 2011, la part des entreprises signalant une baisse d’activité est passée de 21 à 39 %.
Les raisons principalement évoquées sont la baisse de la fréquentation, du pouvoir d’achat et la météo peu clémente de ce printemps.
Par rapport au 1er trimestre 2012, les chiffres d’affaires sont en retrait et les investissements se sont stabilisés. Les trésoreries semblent légèrement plus favorables mais sans aucun impact sur la marge ou la rentabilité. Quant à l’emploi, il s’est dégradé.
Il semblerait que les zones géographiques d’Annecy et du Genevois présentent des situations plus favorables que celles du Chablais ou de la Vallée de l’Arve.
Zoom sur la restauration sur le plan national :
Selon le cabinet d'études marketing NPD, qui fait référence dans le secteur, la fréquentation des restaurants a diminué de 2 % au cours des cinq premiers mois de l'année par rapport à la même période de 2011, avec un total de 2,1 milliards de visites, soit une perte de 41,7 millions d'entrées. Pour mémoire, la fréquentation avait progressé de 0,7 % sur l'ensemble de l'année dernière, après des reculs de 0,5 % en 2010 et de 1,4 % en 2009. Tous les segments sont touchés, y compris la restauration rapide, qui a le vent en poupe depuis des années et résiste en cas de crise. Or elle connaît un fléchissement de la fréquentation de 2,2 %. Quant à la restauration traditionnelle, qui avait repris du poids en 2011, elle enregistre un retrait de 2 %. Le repli est même de 4 % pour les cafés, bars et brasseries.
Evolution du niveau d'activité (en pourcentage)

Elles sont mieux orientées en ce qui concerne les chiffres d’affaires (saison touristique ?) contrairement aux investissements et à l’emploi.
Immobilier
La tendance à l’amélioration qui se dégageait au 1er trimestre 2011 ne s’est pas confirmée au 2ème trimestre (rappel : l’activité immobilier s’était dégradée depuis le 2ème trimestre 2011).
En effet, par rapport au 1er trimestre 2012, la part des entreprises signalant une stabilité de leur niveau d’activité est passée de 60 à 41 % et celle signalant une baisse est passée de 20 à 41 %.
Si l’on compare par rapport au 2ème trimestre 2011, la part des entreprises signalant une hausse de leur niveau d’activité est passée de 35 à 17 % et celle signalant une baisse est passée de 25 à 41 %.
Les raisons principalement évoquées sont le contexte économique global et celui du secteur de l’immobilier mais également le niveau de la demande.
Par rapport au 1er trimestre 2012, les chiffres d’affaires, la trésorerie et la rentabilité se sont dégradés ; quant aux investissements, l’emploi et la marge, ils se sont maintenus
Il semblerait que les zones géographiques d’Annecy, de la Vallée de l’Arve et du Genevois s’en sortent mieux que celle du Chablais.
Evolution du niveau d'activité

Elles sont légèrement mieux orientées en ce qui concerne les chiffres d’affaires et les investissements contrairement à l’emploi. Et si l’on s’en tient à l’interview du Président de la Chambre des Notaires des Pays de Savoie : « le marché s’est bien comporté début 2012 et même si les professionnels sont dans l’expectative (réforme plus values notamment), il n’y a pas de voyants à l’orange pour l’instant ».
Services aux entreprises
Les services aux entreprises ont subi un retournement de tendances à compter du 3ème trimestre 2011 et la situation n’est toujours pas favorable au 2ème trimestre 2012.
En effet, si l’on compare au 1er trimestre 2012, le nombre d’entreprises ayant signalé une hausse d’activité a certes progressé, passant de 19 à 24 % mais la part des entreprises signalant une baisse d’activité a également progressé de 10 points, passant de 30 à 40 %.
Par rapport au 1er trimestre 2012, les chiffres d’affaires, les investissements et la rentabilité sont en baisse ; l’emploi, les trésoreries et les marges se sont maintenus mais avec une orientation à la baisse.
Les raisons principalement évoquées sont la situation économique générale mais également le niveau de la demande.
Si l’on se réfère au 2ème trimestre 2011, la part des entreprises signalant une hausse d’activité est passée de 52 à 24 % et celle indiquant une baisse, de 17 à 40 %.
En ce qui concerne les zones géographiques, le Chablais semble connaître une situation moins défavorable, celles de la Vallée de l'Arve et du Genevois connaissent des situations contrastées et celle d’Annecy est en retrait.
Au niveau régional, pour les activités d’ingénierie et d’analyse technique, le courant d’affaires a baissé modérément et la baisse des effectifs s’est interrompue. Concernant les agences de travail temporaire, la baisse de la demande et du courant d’affaires s’est poursuivie (source Banque de France).
Evolution du niveau d'activité (en pourcentage)

Elles sont stables pour les chiffres d’affaires. Quant à l’emploi et les investissements, les prévisions ne sont pas favorables.
Transports
Après une année 2011 dégradée, la situation du 1er trimestre s’est poursuivie au 2ème trimestre 2012, à savoir une très légère amélioration tout en restant à un niveau insatisfaisant.
Ainsi, par rapport au 1er trimestre 2012, la part des entreprises signalant une hausse de leur niveau d’activité est passée de 21 à 24 % et celle signalant une baisse est passée de 50 à 53 %.
Par contre, si l’on compare au 2ème trimestre 2011, la part des entreprises signalant une hausse de leur niveau d’activité est passée de 45 à 24 % et celle signalant une baisse de 19 à 53 %.
Les raisons principalement évoquées sont notamment le contexte économique global et celui du secteur du transport en particulier mais également la saisonnalité et les changements de comportements liés à internet pour les agences de voyages.
Par rapport au 1er trimestre 2012, les investissements se sont légèrement améliorés, les chiffres d’affaires sont stables ; les indicateurs financiers restent dégradés et l’emploi s’est détérioré.
Il semblerait que les zones géographiques du Chablais et du Genevois connaissent des situations moins dégradées que celle d’Annecy ou de la Vallée de l’Arve.
La situation semble légèrement plus favorable au niveau régional selon la Banque de France.
Sur le plan national, dans le secteur du transport routier de marchandises et de la messagerie, le solde d’opinion relatif à l’activité passée est en baisse par rapport à mai. Les chefs d’entreprises restent pessimistes dans leurs anticipations, selon l’Insee.
Evolution du niveau d'activité (en pourcentage)

Elles sont stables pour les investissements et les chiffres d’affaires, avec une tendance à la baisse pour ces derniers. Quant à l’emploi, les prévisions ne sont pas favorables.