Services
Les tendances du1er trimestre 2018
En bref
Ralentissement de l'activité début 2018
En France, l’activité accélère et tous les services progressent vivement, sauf les transports et l’hébergement-restauration. Les effectifs continuent d’augmenter assez rapidement (cf. Banque de France).
L’activité globale dans les services en Auvergne-Rhône-Alpes poursuit sa bonne orientation avec une demande toujours soutenue dans l’ensemble, à l’exception de l’ingénierie qui subit un tassement de ses activités. Ces évolutions semblent s’accompagner d’une hausse des prix (cf. Banque de France).
Dans le département, la situation est moins favorable au 1er trimestre (tendance observée depuis le 4ème trimestre). Les soldes d’opinion* de tous les indicateurs sont en repli, c’est-à-dire que le pourcentage d’entreprises signalant une baisse redevient supérieur à celui indiquant une hausse, à l’exception des trésoreries qui sont stables mais à un niveau insuffisant. Les chiffres d’affaires sont toutefois en hausse pour 27 % des entreprises ayant répondu à l’enquête, stables pour 44 % et en baisse pour 29 %.
Evolution par branche en Haute-Savoie :
Pour l’immobilier, après une année 2017 globalement favorable, le ralentissement amorcé il y a 6 mois se confirme.
Pour la branche de la restauration, la situation reste difficile avec des chiffres d’affaires qui se sont contractés au 1er trimestre 2018, après deux trimestres d’amélioration.
Pour le transport, la tendance plus favorable enregistrée en 2017 ne s’est pas confirmée et tous les indicateurs indiquent un net repli pour ce 1er trimestre 2018.
Enfin, pour les services aux entreprises, les prévisions en forte hausse ne se sont pas confirmées au 1er trimestre 2018 et la situation s’est plutôt stabilisée.
Evolution par zone géographique en Haute-Savoie : les soldes d’opinion* des chiffres d’affaires progressent toujours pour les zones d’Annecy et de l’Arve. Par contre, les chiffres d’affaires qui s’étaient stabilisés pour le Genevois se sont à nouveau contractés. Enfin, ils sont toujours en retrait pour le Chablais.
EVOLUTION DES PRINCIPAUX INDICATEURS

*différence entre la proportion de répondants ayant exprimé une opinion positive et celle ayant exprimé une opinion négative
Perspectives : elles sont bien orientées sauf pour les investissements et l’emploi qui sont stables.
En région, les chefs d’entreprises prévoient un bon courant d’affaires dans les prochaines semaines, en dépit de la difficulté à recruter les bons profils de main d’œuvre, notamment dans les domaines de l’informatique et des transports. En France, les chefs d’entreprise prévoient un nouvel essor de l’activité en avril (cf Banque de France).
Restauration
Dans le département, la situation reste difficile avec des chiffres d’affaires qui se sont contractés au 1er trimestre 2018, après deux trimestres d’amélioration. Ce sont toutefois la moitié des entreprises ayant répondu à l’enquête qui enregistre un chiffre d’affaires stable.
Contraction également pour les investissements avec 23 % des entreprises qui indiquent des investissements en hausse (- 21 points/trimestre précédent), 47 % une stabilité (- 3 points) et 30 % une baisse (stable).
Les trésoreries se sont stabilisées mais à un niveau insuffisant ; d’ailleurs, depuis le lancement de cette enquête, en janvier 2013, les soldes d’opinion* ont toujours été négatifs, sauf au 2ème trimestre 2017, c’est-à-dire que le pourcentage d’entreprises signalant une baisse a toujours été supérieur à celui signalant une hausse.
Enfin, la majorité des entreprises signale une stabilité de l’emploi (76 %) ; la tendance est toutefois orientée à la baisse.
Les raisons évoquées pour la diminution de chiffres d’affaires sont la conjoncture globale mais également la météo. Les raisons évoquées pour la hausse des chiffres d’affaires sont le niveau de la demande mais également la situation globale du secteur de la restauration.
Perspectives : elles sont stables pour les chiffres d’affaires et légèrement mieux orientées pour les trésoreries. Comme au trimestre précédent, les prévisions d’investissements ne sont pas favorables ; la situation est identique pour l’emploi (la saisonnalité étant une des raisons). Après une météo difficile sur le 1er trimestre, le secteur de la restauration, tributaire également de l’activité touristique, s’inquiète des conséquences des grèves.
En Auvergne-Rhône-Alpes : après des mois de janvier et février mitigés, les chefs d’entreprises indiquent un niveau d’activité favorable en mars (cf Banque de France).
En France, selon des chiffres fournis par NPD Group, la fréquentation a augmenté de 1 % en 2017. Dans le détail, la restauration traditionnelle observe une croissance de sa fréquentation de 0,4 %, une 1ère depuis sept ans. En revanche, la plus forte évolution reste attribuée au secteur de la restauration rapide : « les fast-foods continuent à séduire aux quatre coins de l'Hexagone, tandis que les sandwicheries redynamisent leur fréquentation».
EVOLUTION DES PRINCIPAUX INDICATEURS

*différence entre la proportion de répondants ayant exprimé une opinion positive et celle ayant exprimé une opinion négative
Immobilier
Après une année 2017 globalement favorable pour l’immobilier, le ralentissement amorcé il y a 6 mois se confirme.
En Haute-Savoie, les prévisions plus nuancées formulées au trimestre précédent se confirment avec un net repli des chiffres d’affaires et des investissements et un repli plus nuancé pour l’emploi. Seules les trésoreries sont stables.
Pour les chiffres d’affaires, ce sont toutefois la moitié des entreprises interrogées qui signale un chiffre d’affaires stable (- 3 points/trimestre précédent), 20 % une hausse (- 13 points) ; par contre, ce sont près d’1/3 qui indique des chiffres d’affaires en retrait (+ 17 points).
La contraction des investissements se confirment avec 21 % des entreprises qui indique une baisse (+ 13 points), 64 % une stabilité (- 13 points) et 14 % une progression (- 3 points).
Enfin, l’emploi est stable pour près de 80 % des entreprises ayant répondu à l’enquête.
Les raisons principalement évoquées concernant le niveau de chiffres d’affaires, à la hausse ou à la baisse, sont la situation économique du secteur mais aussi le niveau de la demande.
Perspectives : elles sont plus favorables pour les chiffres d’affaires. Les trésoreries et les investissements se maintiennent contrairement à l’emploi qui serait en repli.
En France, selon le cabinet d’études Xerfi, après quatre années d’embellie, la conjoncture dans l’immobilier risque de devenir moins porteuse dans les prochaines années. Suite à l’année record 2017, caractérisée par un volume de transactions dans l’ancien supérieur à 1 million de logements (+ 14,5 %) et des prix en hausse de 3,7 % au niveau national, le vent pourrait tourner. Si Xerfi n’anticipe pas de rupture de tendance majeure en 2018, ses experts estiment que la légère remontée des taux des crédits à l’habitat devrait provoquer un léger essoufflement des ventes dans l’ancien (- 1,6 %) et une petite accalmie sur les prix (+ 3 %). Une inflexion qui devrait se confirmer en 2019.
EVOLUTION DES PRINCIPAUX INDICATEURS

*différence entre la proportion de répondants ayant exprimé une opinion positive et celle ayant exprimé une opinion négative
Services aux entreprises
Pour les services aux entreprises en Haute-Savoie, les prévisions en forte hausse ne se sont pas confirmées au 1er trimestre 2018 et la situation s’est plutôt stabilisée.
Les chiffres d’affaires se sont légèrement tassés ; ce sont toutefois plus des ¾ des entreprises qui signalent des chiffres d’affaires en hausse (33 %) ou stables (40 %).
Les trésoreries sont stables mais à un niveau qui reste insuffisant.
En ce qui concerne l’emploi, malgré un recul ce trimestre, une majorité des entreprises signale une stabilité (72 %).
A noter par contre ce trimestre, un repli des investissements après deux trimestres d’amélioration : 14 % des entreprises indiquent des investissements en hausse (- 10 points/trimestre précédent), 62 % une stabilité (- 10 points) et 24 % une baisse (+ 21 points).
La raison principalement évoquée concernant le niveau de chiffres d’affaires, à la hausse ou à la baisse, est le niveau de la demande.
Perspectives : Elles sont mieux orientées pour les chiffres d’affaires et les trésoreries et légèrement plus favorables plus l’emploi. Par contre, comme au trimestre précédent, elles sont stables mais à un niveau insuffisant pour les investissements.
Auvergne-Rhône-Alpes : Activités informatiques et traitement de données : l’activité est toujours favorable et la visibilité est plutôt bonne à court terme, confirmant ainsi l’orientation favorable observée depuis plusieurs mois.
Ingénierie-études techniques : Alors que le niveau de la demande s’est stabilisé, l’activité a accusé un léger tassement. Avec une visibilité moyenne, l’activité et la demande ne devraient guère évoluer malgré des carnets de commandes parfois correctement remplis.
Activités des agences de travail temporaire : la demande reste très soutenue et demeure supérieure à l’offre, freinée par un déficit récurrent de profils adaptés aux besoins des clients, dans tous les secteurs. Les prévisions sont bien orientées (cf Banque de France).
EVOLUTION DES PRINCIPAUX INDICATEURS

*différence entre la proportion de répondants ayant exprimé une opinion positive et celle ayant exprimé une opinion négative
Transports
En Haute-Savoie, la tendance plus favorable enregistrée en 2017 pour le transport ne s’est pas confirmée et tous les indicateurs indiquent un net repli pour ce 1er trimestre 2018. D’ailleurs, le solde d’opinion* des chiffres d’affaires est redevenu négatif, c’est-à-dire que le pourcentage d’entreprises qui indiquent un chiffre à la hausse est redevenu inférieur à celui qui indique une baisse ; la situation est identique pour les investissements et les trésoreries.
Pour les chiffres d’affaires, ce sont 30 % des entreprises ayant répondu à l’enquête qui indique un chiffre d’affaires en hausse (- 7 points/trimestre précédent), 37 % une stabilité (+ 5 points) et 33 % une baisse (+ 1 point).
On retrouve le même type de situation que ce soit pour le transport de marchandises ou le transport de voyageurs : la moitié des entreprises indiquent des chiffres d’affaires stables, 1/3 des chiffres d’affaires en retrait.
La raison principalement évoquée pour la hausse des chiffres d’affaires est la situation économique générale. Celle évoquée pour la baisse de chiffres d’affaires est la conjoncture économique de la branche du transport.
Perspectives : elles sont en progression sauf pour les investissements.
En Auvergne-Rhône-Alpes, Le courant d’affaires demeure bien orienté grâce à la demande soutenue dans tous les secteurs. Les tensions au niveau des effectifs persistent et freinent toujours la croissance d’activité. Certains transporteurs opèrent une sélection des volumes à affréter en attendant de recruter le personnel suffisant pour satisfaire toutes les demandes. Les perspectives sont prometteuses pour les mois à venir (cf Banque de France).
En France, dans le transport routier de marchandises, le climat des affaires perd quatre points (110) mais reste bien au-dessus de son niveau moyen. Tous les soldes d'opinion baissent, tout particulièrement ceux sur les effectifs, l'activité prévue et les perspectives générales. Cependant, tous les soldes restent bien au-dessus de leur moyenne (Cf Insee).
EVOLUTION DES PRINCIPAUX INDICATEURS

*différence entre la proportion de répondants ayant exprimé une opinion positive et celle ayant exprimé une opinion négative
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