Services
Les tendances du1er trimestre 2016
En bref
Tendance à la stabilité début 2016
Sur le plan national, la Banque de France indique que l’activité des entreprises de services poursuit sa progression, soutenue par l’information-communication, le travail temporaire et dans une moindre mesure le transport. L’hébergement restauration ne reprend que légèrement. Les effectifs se renforcent. La trésorerie s’améliore dans la plupart des secteurs.
En Rhône-Alpes, l’activité dans les services ressort favorablement mais d’une ampleur moins élevée qu’attendue notamment dans l’ingénierie technique et le transport routier en raison d’une demande stable en mars à l’inverse des anticipations (Cf Banque de France).
En Haute-Savoie, la situation est globalement stable avec un nombre d’entreprises signalant un niveau d’activité en progression qui s’élève à 33 % (32 % au trimestre précédent) et un nombre signalant une stabilité s’élevant à 38 % (41 % au 4ème trimestre 2015).
Evolution par branche : L’activité est toujours satisfaisante pour l’immobilier mais cette reprise reste fragile. Pour la restauration, après la nette amélioration enregistrée fin 2015, la situation s’est à nouveau contractée au 1er trimestre. Pour le transport, la situation est moins dégradée au 1er trimestre qu’elle ne l’était fin 2015 mais reste difficile. Enfin, l’activité est contrastée et moins favorable ce trimestre pour les services aux entreprises ; elle est par ailleurs en dents de scie depuis quelques trimestres.
Evolution par zone géographique : toutes les zones géographiques sont bien orientées, de manière moins prononcée pour celle du Genevois.
Evolution des principaux indicateurs (trimestre n/trimestre n-1, en solde d'opinion*)

*différence entre la proportion de répondants ayant exprimé une opinion positive et celle ayant exprimé une opinion négative
Perspectives : elles sont plus favorables. En Rhône-Alpes, les prévisions sont correctement orientées. En France, les chefs d’entreprise prévoient une augmentation de l’activité en avril, mais à un rythme moins soutenu (Cf Banque de France).
Restauration
Après la nette amélioration enregistrée fin 2015, l’activité s’est à nouveau contractée au 1er trimestre. Ce sont ainsi près de 31 % des entreprises interrogées qui signalent un niveau d’activité en hausse et 50 % une stabilité ; les chiffres étaient respectivement de 45 et 31 % au précédent trimestre. Cette situation s’explique en partie par le manque de neige en début de saison et à un soleil trop rare les week-ends. Ces tendances sont conformes aux prévisions formulées en début d’année, sauf pour l’emploi qui est resté en progression (probablement dû au phénomène saisonnier). Les soldes d’opinion des chiffres d’affaires et des investissements sont à nouveau en retrait mais ils restent toutefois positifs alors qu’ils étaient négatifs depuis le 3ème trimestre 2014 (à savoir que le nombre d’entreprises signalant une hausse est plus important que celui signalant une baisse). A noter ce trimestre, une très nette amélioration des trésoreries même si celles-ci restent insatisfaisantes (à suivre).
Les entreprises qui signalent une hausse de chiffres d’affaires l’expliquent principalement par la situation économique générale mais également par le niveau du secteur d’activité. Celles qui indiquent une baisse l’impliquent à la situation économique globale.
Au niveau France, selon le bilan de NPD Group, l'année 2015 ressort en demi-teinte pour la restauration hors domicile. A la fois marquée par l’impact des attentats sur la restauration à table et le redressement de la restauration rapide, l'année se termine sur un bilan stable.
Evolution des principaux indicateurs (trimestre n/trimestre n-1, en solde d'opinion*)

*différence entre la proportion de répondants ayant exprimé une opinion positive et celle ayant exprimé une opinion négative
Perspectives : elles sont mieux orientées pour les chiffres d’affaires et les trésoreries, stables pour l’emploi et en retrait pour les investissements.
Immobilier
L’année 2015 a été une année de reprise et l’activité est toujours favorable au 1er trimestre, avec un niveau d’activité en hausse pour 40 % des entreprises interrogées et stable pour 30 % d’entre elles. Les entreprises qui signalent une hausse de chiffres d’affaires l’expliquent par le niveau de la demande. Pour celles qui indiquent une baisse, elle est principalement due à la situation du secteur de l’immobilier.
Par contre, tous les soldes d’opinion sont en retrait (sauf l’emploi qui progresse), y compris pour les trésoreries et les investissements alors qu’ils s’amélioraient depuis mi-2015 (c’est-à-dire que le nombre d’entreprises ayant signalé une baisse étaient redevenu plus important que celui indiquant une hausse).
Cette reprise reste donc à confirmer ; selon la FNAIM « ça peut durer en 2016, mais ça reste fragile car le contexte économique extérieur est lui-même fragile ».
Au niveau national, pour les activités immobilières, les soldes d'opinion relatifs à l'activité, passée et prévue, et à la demande prévue se redressent fortement (cf Insee). Cette situation plus favorable s’explique en partie par le niveau des taux qui reste très bas mais également par l’élargissement des conditions d’accès au PTZ (Prêt à Taux Zéro).
Evolution des principaux indicateurs (trimestre n/trimestre n-1, en solde d'opinion*)

*différence entre la proportion de répondants ayant exprimé une opinion positive et celle ayant exprimé une opinion négative
Perspectives : prudentes, elles sont toutefois en progression pour les chiffres d’affaires, sans impact sur l’emploi et les investissements qui resteraient stables, ni sur les trésoreries qui poursuivraient leur retrait.
Services aux entreprises
L’activité est moins favorable mais contrastée ce trimestre pour les services aux entreprises ; elle est par ailleurs en dents de scie depuis quelques trimestres. Par ailleurs, tous les soldes d’opinion sont en retrait et redeviennent négatifs (c’est-à-dire que le nombre d’entreprises ayant signalé une baisse redevient plus important que celui indiquant une hausse). En effet, que ce soit pour les chiffres d’affaires et les trésoreries, après une progression marquée, ceux-ci sont en retrait au 1er trimestre 2016 ; ce sont ainsi 26 % des entreprises interrogées qui indiquent une hausse de chiffres d’affaires. Elles étaient 43 % au trimestre précédent. Pour les entreprises signalant une baisse de chiffres d'affaires, elles progressent de 16 points (passant de 16 à 32 %).
L’emploi est en retrait également ; seuls les investissements sont stables.
Enfin, les entreprises qui signalent une hausse de chiffres d’affaires l’expliquent par la situation économique de leur secteur d’activité mais également par le niveau de la demande ; le constat est le même pour celles enregistrant une baisse.
En région Rhône-Alpes, pour la branche ingénierie-études techniques, l’activité globale s’est maintenue du fait d’un courant d’affaires relativement soutenu mais toujours réalisé dans un contexte de prix jugés bas. L’activité des agences de travail temporaire poursuit sa tendance à l’amélioration observée depuis plusieurs mois, en particulier dans les secteurs de l’industrie, de la logistique, et dans une moindre mesure du BTP. L’activité globale continue de progresser à la faveur de la demande qui s’est accélérée en mars pour les activités informatiques et traitement de données.
En France d'après les chefs d'entreprise interrogés par l’Insee, le climat des affaires est quasi stable dans les services.
Evolution des principaux indicateurs (trimestre n/trimestre n-1, en solde d'opinion*)

*différence entre la proportion de répondants ayant exprimé une opinion positive et celle ayant exprimé une opinion négative
Perspectives : elles sont en hausse sauf pour les investissements qui restent stables. En Rhône-Alpes, les perspectives d’activité pour les prochains mois demeurent favorablement orientées augurant une légère progression des effectifs pour l’ingénierie-études techniques. Les prévisions de la demande pour les mois à venir restent plutôt bien orientées mais dépendront essentiellement du comportement plus ou moins attentiste des donneurs d’ordres pour les agences de travail temporaire. Les perspectives pour les activités informatiques et traitement de données les mois à venir demeurent positives, avec des conditions tarifaires globalement stables mais quelques difficultés apparaissent pour recruter, nécessitant le recours parfois à de la main d’œuvre étrangère.
Transports
Pour le transport, la situation est moins détériorée au 1er trimestre qu’elle ne l’était fin 2015 mais reste difficile. Pour preuve, tous les soldes d’opinion des entreprises interrogées sont en progression ; et, si les soldes d’opinion des chefs d’entreprises interrogés sur leurs chiffres d’affaires et leurs trésoreries restent négatifs, ils se sont redressés pour les investissements et l’emploi (c’est-à-dire que le nombre d’entreprises ayant signalé une baisse est moins important que celui ayant indiqué une hausse).
Le nombre d'entreprises ayant répondu à l'enquête et signalant une baisse de chiffres d'affaires diminue de 23 points alors qu’il progressait de 24 points fin 2015 ; quant aux trésoreries, cette diminution est de 29 points contre une progression de 23 points au 4ème trimestre 2015.
Au trimestre précédent, c’est le transport de personnes qui semblait avoir été plus impacté que le transport de marchandises, ce n’est plus le cas début 2016, avec un niveau d’activité en retrait pour le transport de marchandises et stable pour le transport de voyageurs.
Les entreprises qui signalent une hausse de chiffres d’affaires l’expliquent par la situation économique du secteur d’activité. Pour ceux qui indiquent une baisse, elle est principalement due à la situation économique globale mais également par le niveau de la demande.
En Rhône-Alpes, l’activité se maintient à un niveau proche de la normale. Les prix sont régis par les tensions sur les coûts et les effectifs (CfBanque de France).
En France, pour le transport routier, la situation est quasi stable et reste insatisfaisante.
A venir : une nouvelle mesure, prévue dans la loi Macron, entrera en vigueur cet été et permettra d’imposer une rémunération à hauteur du smic horaire aux employeurs de conducteurs étrangers qui livrent ou déchargent en France et de renforcer en parallèle la lutte contre la concurrence sociale déloyale.
Evolution des principaux indicateurs (trimestre n/trimestre n-1, en solde d'opinion*)

*différence entre la proportion de répondants ayant exprimé une opinion positive et celle ayant exprimé une opinion négative
Perspectives : elles sont en nette progression pour les chiffres d’affaires mais relativement stables pour les autres indicateurs. En Rhône-Alpes, selon la Banque de France, les perspectives d’activité sont réservées (Cf Banque de France). En France, en revanche, les perspectives évoquées par les chefs d'entreprise sont à la stabilité.