Services
Les tendances du1er trimestre 2013
En bref 
Situation difficile
Sur le plan national, la Banque de France indique une activité stable dans les services, avec des situations contrastées. Le travail temporaire et l’hébergement-restauration se replient à nouveau ; les services informatiques poursuivent leur progression. Les prix continuent de se contracter et les effectifs se maintiennent.
Selon la même source, en Rhône-Alpes, l’activité dans les services aux entreprises se maintient avec des évolutions sectorielles contrastées : en retrait à nouveau dans les activités informatiques, stable dans le transport routier et l’ingénierie technique et en augmentation dans le travail temporaire et l’hébergement.
Pour la Haute-Savoie, si la situation n’est toujours pas satisfaisante pour l’ensemble des secteurs des services, elle s’est toutefois légèrement améliorée pour le secteur des transports (avec des situations contrastées) et des services aux entreprises contrairement à l’immobilier qui reste en difficulté et à la restauration qui s’est repliée.
Les raisons principalement évoquées sont la situation économique globale (citée par 41 % des entreprises) mais aussi celle des différents secteurs d’activité (26 %) ainsi que la baisse de la demande (27 %).
Si l’on compare au 4ème trimestre 2012, tous les indicateurs sont quasi stables, même s’ils sont mieux orientés pour les investissements, l’emploi et la rentabilité, stables pour les trésoreries et orientés à la baisse pour les chiffres d’affaires et les marges.
Par contre, si l’on se réfère au 1er trimestre 2012, la situation est nettement moins favorable.
Toutes les zones géographiques enregistrent des baisses de chiffres d’affaires, moins prononcée pour la Vallée de l’Arve.
Evolution du niveau d'activité (en pourcentage)

Evolution des soldes d'opinion par secteur d'activité (en pourcentage)

Elles sont mieux orientées en termes de chiffres d’affaires et d’emploi et moins dégradées pour les investissements.
Restauration
Dégradation de l'activité
Le secteur de la restauration a connu une légère amélioration fin 2012 (en partie liée à la bonne fréquentation touristique des vacances de Noël). Toutefois, dans un contexte économique difficile, cette tendance ne s’est pas poursuivie au 1er trimestre ; le niveau d’activité s’est ainsi dégradé avec un nombre d’entreprises signalant une baisse d’activité progressant de 20 points au détriment de celles signalant une hausse.
Par rapport au 4ème trimestre 2012 : Les investissements, l’emploi et la rentabilité se sont stabilisés contrairement aux chiffres d’affaires, aux trésoreries et aux marges qui se sont dégradés.
Par contre, si l’on se réfère à la même période de l’année précédente, tous les indicateurs sont en retrait, de manière moins prononcée pour la rentabilité.
Les raisons principalement évoquées sont la situation économique globale (citée par 36 % des entreprises) mais aussi celle des différents secteurs d’activité (18 %) ainsi que la baisse de la demande (14 %).
Zoom « les Français et les restaurants » :
L’Umih (l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie) a commandé une enquête auprès d’OpinonWay sur « Les restaurants vus par les Français » afin, explique l’organisation syndicale, « d’avoir enfin une étude réaliste et fiable sur la perception des Français de nos restaurants et leurs attentes ».
Trois principaux enseignements, selon l’Umih, sont à tirer de cette enquête :
- L’image des restaurants est satisfaisante pour le nombre de plats proposés, la convivialité des établissements, la qualité des plats proposés, le service et l’accueil, et l’origine des produits.
- Les Français ont confiance dans les restaurants.
- Les Français demandent à la profession plus de transparence, puisque 96 % des personnes interrogées souhaitent un statut garantissant que les plats sont cuisinés sur place.
Evolution du niveau d'activité

Les prévisions, qui étaient légèrement plus favorables fin 2012, sont à nouveau moins bien orientées, que ce soit en termes d’évolution de chiffres d’affaires, d’investissements mais également d’emploi. Ces prévisions sont d’ailleurs confortées par les résultats du panel CREST de NPD Group : « la fréquentation décline durablement en 2012 et reste fragile en ce début d'année. Le marché est en dessous de son niveau de 2009. Même la restauration rapide est touchée. La crise de la restauration commerciale risque de persister en 2013 ».
Immobilier
Un niveau d'activité légèrement moins dégradé
Au 1er trimestre 2013, le niveau d’activité est légèrement moins dégradé mais reste à un niveau insuffisant ; ainsi ce sont plus de la moitié des entreprises interrogées qui signalent une baisse d’activité. Si l’on se réfère au même trimestre de l’année 2012, la situation s’est très nettement dégradée, la part des entreprises interrogées signalant une baisse d’activité passant de 20 à 52 %.
Par rapport au 4ème trimestre 2012 : la situation est légèrement mieux orientée pour les chiffres d’affaires et les investissements contrairement aux autres indicateurs qui sont moins bien orientés (de manière moins prononcée pour la rentabilité).
Par rapport au 1er trimestre 2012, tous les indicateurs sont en retrait.
Les raisons principalement évoquées sont la situation économique globale (citée par 48 % des entreprises) mais aussi celle des différents secteurs d’activité (36 %) ainsi que la baisse de la demande (28 %).
Zoom sur les bureaux en régions (BNP Paribas Real Estate 03/2013) :
Avec 1 150 000 m² traités en 2012, le marché de bureaux en régions enregistre une diminution de 9 % par rapport à 2011. L’offre à un an se stabilise à 2 300 000 m² de surfaces de bureaux disponibles. L’offre de bureaux neufs poursuit sa baisse tandis que celle de seconde main continue d’augmenter. En 2013, les niveaux de transactions devraient connaître une nouvelle décrue pour s’établir autour de 1 050 000 m².
Evolution du niveau d'activité (en pourcentage)

Elles sont légèrement mieux orientées, que ce soit en termes d’évolution de chiffres d’affaires ou d’investissements ; par contre, les prévisions concernant l’emploi sont à la stabilité.
Services aux entreprises
Depuis le 3ème trimestre 2012, les services aux entreprises connaissent une situation moins difficile ; cette tendance s’est poursuivie au 1er trimestre avec un niveau d’activité quasi stable.
Par rapport au 4ème trimestre 2012 : la situation est quasi stable pour les chiffres d’affaires et légèrement mieux orientée pour les autres indicateurs.
Par rapport au 1er trimestre 2012, les chiffres d’affaires sont légèrement plus favorables contrairement aux autres indicateurs qui sont relativement stables.
Les raisons principalement évoquées sont la situation économique globale (citée par 42 % des entreprises) mais aussi celle des différents secteurs d’activité (24 %) ainsi que la baisse de la demande (34 %).
Au niveau régional, selon la Banque de France, la demande s’est stabilisée après trois mois de hausse pour les activités d’ingénierie et d’analyse technique et s’est maintenue pour les activités de travail temporaire ; repli moins accentué pour les activités informatiques et services d’information.
Evolution du niveau d'activité (en pourcentage)

Elles sont mieux orientées en termes de chiffres d’affaires, stables pour les investissements et moins favorables pour l’emploi.
Transports
Un niveau d'activité insatisfaisant et contrasté
La nouvelle dégradation observée fin 2012 ne s’est pas confirmée début 2013 ; ainsi, le niveau d’activité du secteur des transports enregistre une légère amélioration, la part des entreprises interrogées signalant une baisse de leur niveau d’activité étant en repli de près de 30 points, celle indiquant une hausse progressant de 12 points. Cette situation recouvre toutefois des situations contrastées : le secteur du transport de voyageurs tirant mieux son épingle du jeu que celui du transport de marchandises, toujours en situation difficile.
Par rapport au 4ème trimestre 2012 : l’ensemble des indicateurs sont mieux orientés, à l’exception des marges et de la rentabilité.
Par rapport au même trimestre de 2012 : Les chiffres d’affaires, les investissements, les trésoreries et la rentabilité sont légèrement plus favorables, l’emploi est stable contrairement aux marges qui se sont dégradées.
Les raisons principalement évoquées sont la situation économique globale (citée par 32 % des entreprises) mais aussi celle des différents secteurs d’activité (23 %) ainsi que la baisse de la demande (18 %).
Sur le plan régional, selon la Banque de France, la demande a de nouveau progressé pour le transport routier de fret ; la baisse des tarifs des prestations devrait se poursuivre et, après la hausse du mois dernier, les effectifs se sont stabilisés.
Evolution du niveau d'activité (en pourcentage)

Alors qu’elles étaient légèrement mieux orientées fin 2012, elles sont désormais pessimistes et ce quel que soit l’indicateur : chiffres d’affaires, investissements et emploi. Tendance amplifiée par l’impact de la future écotaxe PL. Au niveau régional, les prévisions anticipent une progression du courant des affaires, sans effet sur l’emploi.