Un manque de vigueur
La conjoncture du 1er trimestre est difficile.
Si le niveau de l’activité industrielle progresse par rapport au trimestre précédent, cette amélioration du climat des affaires cache de fortes disparités, avec des contrastes toujours plus marqués entre entreprises, selon les marchés et les produits. Pour les échanges commerciaux, le 1er trimestre a été plus favorable pour les exportations que pour les importations.
Pour le commerce de détail de proximité, les chiffres d’affaires progressent de 3.6 % à fin mars par rapport à la même période 2012 ; mais sur une moyenne et longue période, seul l'alimentaire affiche des résultats positifs, que ce soit pour le commerce de détail ou au niveau des grandes et moyennes surfaces.
La situation des services n’est toujours pas satisfaisante, avec notamment des difficultés qui persistent pour l’immobilier et un fort recul pour la restauration.
En ce qui concerne l’artisanat, le niveau d’activité est en repli pour la fabrication et les services, et seul l’alimentaire poursuit sa tendance positive. Le bâtiment quant à lui voit l’ensemble de ses indicateurs se dégrader, confirmant les inquiétudes du secteur pour 2013.
Sur le plan de la demande d’emploi, la progression se poursuit (+12,1% sur 12 mois et 32 608 demandeurs) avec un taux de chômage à fin 2012 de 7,9% (9,2% en Rhône-Alpes et 10,2% en France).
Encore une fois, seul le tourisme tire véritablement son épingle du jeu avec un bilan de saison qui s’annonce bon, voire très bon, et qui va égaler et peut-être dépasser le résultat de l’hiver dernier (17,2 millions de nuitées) : le taux d’occupation des hébergements est en hausse tout comme les journées-skieurs et le ski nordique. Au niveau agricole, la collecte laitière a diminué et le prix net producteur augmente ; les ventes de fromages sont quant à elles dynamiques.
La situation économique reste donc fragile même s’il semble que la conjoncture est sensiblement meilleure en Haute-Savoie que pour l’ensemble du territoire national. En matière de prévisions, les entreprises tablent majoritairement sur une stabilisation de leur activité.